La situation du coût de transport urbain dans la commune de Libreville ne faiblit pas, malgré le contexte économique difficile accentué par la crise sanitaire liée au Covid-19. Et malgré les multiples rappels à l’ordre des plus hautes autorités du pays, c’est tout le contraire, le coût du taxi urbain et interurbain prend de plus en plus des proportions inquiétantes, au grand dam des usagers de la route.
En décidant de suspendre les contrôles routiers depuis le 25 janvier 2021 dernier, beaucoup d’usagers de transport en commun urbain avaient cru, cette décision du commandement en Chef de la Police d’aller en guerre contre le racket routier des siens, allait favoriser la baisse immédiate du coût de transport. Sur le terrain, malheureusement, près de trois mois après, le constat est alarmant, voire ahurissant.
Pour justifier l’augmentation unilatérale du coût de transport actuel, les taximen se cachent désormais sur la réduction du nombre de passager abord, décidé par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19. Une réduction du nombre de places à caractère sanitaire qui n’est d’ailleurs plus respecté à la lettre aujourd’hui par la majorité des taximen. « On ne comprend plus rien, pour partir du PK12 jusqu’ à l’ancienne Gare-routière, nous déboursions 300FCFA. Or, ce tarif a été multiplié par trois soit 900FCFA par un système de saucissonnage du trajet surtout aux heures de pointe du PK12 au PK8, le taxi-bus vous demande de payer 500FCFA et du PK8 à Rio, vous payez 200FCFA, et de Rio à la Gare-routière vous déboursez encore 200FCFA, le tout vous revient à 900FCFA pour un trajet simple et si c’est le petit taxi, il faut proposer au moins 2000FCFA » s’est plaint récemment un usager de l’axe Gare-routière-PK12.
Dans les autres lignes urbaines et interurbaines, la situation est presqu’identique. Pire, sur l’axe PK12-Essassa, non seulement le coût de transport est passé du simple au double, les taximen sub-urbains surchargent aussi leurs véhicules sans tenir compte du respect des mesures barrières du Covid-19. Un vrai désordre qui mérite d’être stoppé à temps. Sinon, le pire pourrait se produire dans un proche avenir par un soulèvement populaire des victime.
RMON