Près de deux semaines après sa sortie médiatique, du 3 avril dernier, pour annoncer «solennellement» que son parti, Démocratie nouvelle, répondait favorablement à «cet appel du président de la République» sur la possibilité d’une fusion entre le Parti démocratique gabonais et Démocratie nouvelle, les questions fusent sur cette nouvelle position du président René Ndemezo’o Obiang.
La principale question est la suivante : RNO qui a-t-il bien négocié son retour au sein du Parti démocratique gabonais ? Ce, d’autant plus que près de deux semaines après cette fusion-absorption, les choses ne bougent toujours pas au sommet de l’Etat et au sein du PDG. «Une annonce d’une telle envergure devait être suivie d’effet, dans les heures qui suivaient cette action. Ce, d’autant plus que M. Ndemezo’o est un acteur politique de premier plan. Il ne peut pas quitter de chef de parti comme DN qui comptait les élus et aller au PDG comme un simple militant. De plus, il a beaucoup de cadres avec lui, ces derniers doivent avoir des postes non seulement au sein du PDG, mais aussi dans la haute administration », a commenté un homme politique qui a requis l’anonymat.
Un ancien chef de parti, le parti de l’unité du peuple (PUP), Louis-Gaston Mayila, avait emprunté le même chemin, il y a des lustres. Récemment face à la presse, il a indiqué que cette décision avait été motivée par une promesse de l’ancien Chef de l’Etat, Omar Bongo : «Il m’avait promis le poste de Vice-président de la République. » Résultat : le Gabon n’a jamais connu un Vice-président répondant au nom de Louis-Gaston Mayila.
Heureusement pour RNO que sa démarche n’avait rien de mercantiliste : «Permettez-moi de préciser, à titre personnel, que j’ai accepté en toute humilité et sans condition cette suggestion de fusion », avait précisé, l’ancien député PDG de Bitam. Mais son entourage l’entend-t-il de la même oreille ?
NT
