« A qui profite l’argent du sable de Kango? Qui, à la place de toute la communauté Kangolaise jouit de cette richesse !!!!?», s’est récemment demandé un internaute à travers une vidéo devenue virale sur la toile. L’intéressé n’avait pas voulu porter de gants pour dénoncer la réalité qui prévaut autour de l’extraction du sable de son village.
Des sources dignes de foi, la localité de Kango sise à 100 km de Libreville, connaît depuis plusieurs années déjà, une exploitation de sable qui suscite aujourd’hui la récrimination d’une grande frange de la population. L’extraction de ce minerai par une société chinoise cache mal celle d’autres minerais de valeur. Les choses se passent en l’absence totale de régulation ou de contrôle par les services habilités du ministère des mines.
L’extraction se fait à un rythme effréné à faire pâlir d’envie plusieurs exploitants des minerais. Pour preuve, ce sont plusieurs plates complètement noyées dans les eaux du fleuve Komo par le poids de cette richesse minière, qui sont acheminées au quotidien par voie fluviale sur Libreville via les débardages d’Owendo. Et, une fois les précieux minerais à Libreville, il est revendu au prix fort aux nombreux demandeurs qui en raffolent pour sa qualité, car, issu d’eau douce. Et tant pis, si sur place à Kango, le même minerais se fait rare.
Sinon lorsqu’il est disponible, les populations de Kango devront faire des pieds et des mains pour s’en approvisionner. Du coup, la question qui pend sur toutes les lèvres dans la localité éponyme est de savoir: à qui profite une telle exploitation effrénée de sable? Semble t-il que les préoccupations locales liées au mauvais état des voiries ne bénéficient guère des milliers de tonnes de sable sorties des eaux du Komo. Certaines indiscrétions avancent qu’une main noire tirerait profit toute seule de la plus-value engrangée par le sable à palabre devenu. Ce, au détriment de l’intérêt de la communauté et du développement de Kango, appelé de tous les vœux par ses filles et fils.
L’exacerbation des Kangolais face à cette extraction de sable jugée abusive vient d’une rumeur faisant état de l’extraction des cristaux précieux enfouis dans ce sable. L’on parle des cristaux de valeur qui seraient également sortis des eaux douces du fleuve Komo par les chinois qui en profitent pleinement. Et jdire que jusqu’à ce jour, aucune brigade du ministère des mines n’a daigné fourrer son nez dans ce pillage minier apparemment voulu et entretenu.