Au Gabon, le monde éducatif connaît toujours des remous. Le dernier en date serait, selon certaines mauvaises langues, dû au fait que l’Etat, qui a orienté les élèves dans les établissements de confessions et laïcs depuis la classe de 6e, ne parvient plus à respecter ses engagements.
L’horizon du monde éducatif ne paraît plus clair pour les parents d’élèves dont les enfants ont été orientés dans les établissements scolaires confessionnels et laïcs, reconnus d’utilité publique. Et pour cause, les responsables de ces différents ordres d’enseignements en difficultés financières menacent les uns de fermer directement et pour les autres de renvoyer les apprenants. Motif l’Etat qui a orienté les élèves dans leurs établissements depuis la classe de 6e ne parvient plus à respecter ses engagements. Selon certaines sources la décision de groupe de 6, c’est ainsi qu’on appelle les responsables des structures concernées, pourrait rentrer en exécution si rien n’est fait d’ici-là.
Le monde éducatif gabonais a célèbre la Journée nationale de l’Enseignant, en hommage à Martine Oulabou, décédée à la suite d’un mouvement de revendication de la corporation en 1992. Outre les mesures restrictives dues à la lutte contre la Covid-19, l’édition 2021 a été célébrée sous le signe de la galère par les enseignants exerçant dans les établissements scolaires confessionnels et laïcs, reconnus d’utilité publique. C’est la conséquence du non versement par l’État, à certains d’entre eux, du reliquat des frais d’écolage, en sus de la subvention interrompue de façon unilatérale depuis la saison scolaire 2015-2016.
On retiendra que c’est en 2007 que le gouvernement gabonais, pour faire face au grand nombre d’élèves admis en 6e, s’était vu obligé de se tourner vers les établissements scolaires privés laïcs et confessionnels. Pour solliciter un partenariat public-privé en vue de palier au sempiternel problème d’infrastructures scolaires dans notre pays. L’affaire qui avait pourtant bien commencé sous l’ère du ministre Michel Menga et certains de ses successeurs ne semble plus tourner rond aujourd’hui avec les nouveaux dirigeants. Toute chose qui vient, selon des sources concordantes, tordre le coup au fonctionnement normal de ces ordres d’enseignements qui se voient obliger de supporter, sur des longues périodes, le fonctionnement de leurs entités respectives.
Que se passe-t-il exactement ?
Selon certaines archives, le contrat a été bien respecté de 2007 à 2017. Hélas depuis 2018 à nos jours, les établissements scolaires en question ont du mal à rentrer dans leurs fonds à temps et de façon convenable. Il y a, relève-t-on, une sorte d’un poids, deux mesures. C’est-à-dire que l’État parvient parfois à payer partiellement ou totalement les uns et non les autres. C’est ce qui expliquerait aujourd’hui, la montée aux créneaux de certains responsables qui réclament le paiement du reliquat des frais d’écolage 2018-2019 au 6 ordres et établissements, et paiement intégral des frais d’écolage au compte des années scolaires 2019, 2020 et 2020-2021. Exceptionnellement 2020, le gouvernement a payé 60% de 2020, alors que l’année scolaire a été validée avec l’organisation des examens pour lesquels les établissements confessionnels et laïcs se sont pleinement investis dans l’encadrement et l’accompagnement de leurs apprenants dans les conditions de la galère et de lutte contre le coronavirus.
Après les étudiants, le tour des apprenants du secondaire de regagner les établissements publics est-il d’actualité ? A ce qu’il semble oui. Mais avec quelles infrastructures ?
Le monde éducatif gabonais n’est toujours pas sorti de l’auberge.
LMA
