Plus rien ne va à la CNNII. Présentée par ses responsables comme étant l’armement national, cette entité fait aujourd’hui face à des mouvements grèves infinis. Dernier en date, le personnel de Port Gentil a décidé de tout débrayé. Pendant ce temps, la direction à Libreville a décidé de la mise en carénage du Sette-Cama, son célèbre bateau pour une durée de 45jours. Mais pour le personnel, le directeur, Carl Ngueba, n’a pas l’envergure de remettre cette entité débout.
Autrefoisfierté nationale, malgré ses difficultés, les responsables de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale laconsidère toujours comme étant le principal armement national. Seulement voilà, l’armement national est au sol, et ce, depuis belle lurette. Pour certains, « c’est la conséquence d’une gestion opaque et d’une gabegie qui ontrégné durant les précédentes directions ». Aujourd’hui à la tête de cette entité, Carl Ngueba, a du mal à reprendre main. La preuve de cette situation, des grèves sont devenues légion, tant à Libreville qu’à Port-Gentil. Au moment où nous mettions sous presse, le personnel de CNNII de Porte Gentil observe un mouvement de grève. Alors qu’à Libreville, la direction générale a plutôt pris la décision de mettre sous carénage, son célèbre bateau, le Sette Cama, pour une durée de 45 jours. Dans sa gestion, « la direction espère sortir la compagnie de la situation difficile qu’elle traverse actuellement ». Un projet qui serait financé par le gouvernement.
Faut-il le rappeler, le Sette Cama, est arrêt depuis 2014. Il en est de même des autres bateaux de la compagnie, telle Georges Riwiri qui dessert Port-Gentil-Lambaréné. Conséquence de cette situation, la Compagnie nationale fait face à une concurrence non négligeable des compagnies privées qui s’y sont installées, imposant ainsi, des prix exorbitant. Dans le même temps, certaines indiscrétions indiquent que cette situation arrangeait les précédentes directions, qui ont préféré les locations de navires vers d’autres compagnies, à des prix tout aussi exorbitants.
Ayant obtenu un soutien de l’Etat, l’actuelle direction a décidé de remettre de l’ordre, en procédant à l’achat et à a réfection du matériel propre à l’entreprise. Mais comment faire avaler une telle pilule au personnel, quand on a des impayés de salaire de plusieurs mois ; quand les conditions de vie et de travail ne sont plus réunis. Tenez par exemple, les caisses de la CNNII ne permettent plus à un agent de bénéficier d’un prêt ou d’une avance sur salaire pour assouvir un besoin médical ou autre. C’est dire !
Cadre du trésor public, Carl Ngueba a été directeur général adjoint de l’administration du Trésor. Pour certains, à la CNNII, son arrivée à la tête de la compagnie était synonyme de fin de calvaire. Mais beaucoup ont déchanté. Du coup, sa nomination ressemble beaucoup plus à une punition qu’à une ambition, celle de relever l’armement national.
Triste réalité.