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Boissons gazeuses et alcoolisées: la production ralentie par la fermeture des bars et restaurants

Le marché des boissons gazeuses et alcoolisées a été fortement impacté par l’interruption de certaines activités considérées comme non – essentielles, notamment le secteur des loisirs (restaurants, hôtels, boîtes de nuit, etc.) mais également par l’interdiction des manifestations et des événements de plus d’une trentaine de personnes. En effet, selon la note de conjoncture sectorielle du ministère de l’économie et de la relance, la branche des boissons gazeuses et alcoolisées a enregistré une contreperformance en 2020.

Ainsi, la production totale a reculé de 3,5 % pour se situer à 2,7 millions d’hectolitres ; ce qui a provoqué une chute du chiffre d’affaires global de 8,3 %, à 146 milliards de francs CFA, contre 174, 8 milliards de francs CFA en 2019. Pour ce qui est de l’emploi, précise la note, les effectifs ont baissé de 5,3 %, à 1011 employés en 2020, pour une masse salariale en progression de 18,3 %, due au versement de primes et autres bonifications de fin d’année. En ce qui concerne la branche de l’eau minérale, l’effet semble plus heureux : la production totale a augmenté de 2,3 %, à 1,1 million d’hectolitres, grâce à la demande constante et la variété de la gamme proposée par la Société des brasseries du Gabon (Sobraga) tels qu’Akewa, Aningo, etc. Par conséquent, les ventes ont généré un chiffre d’affaires de 21,3 milliards de francs CFA, en hausse de 1,1 % par rapport à 2019. En revanche, la masse salariale (5,3 %) et les effectifs (12,4 %) ont connu une baisse.

Les maillons d’une même chaîne

Incontestablement, cette contreperformance est à mettre au crédit de la fermeture des bars, restaurants, boîtes de nuit et autres lieux de détente, décidée depuis mars 2020 par le Gouvernement de la République, dans le cadre de se stratégie de lutte contre la crise sanitaire liée à la Pandémie du Coronavirus, et qui a constitué un énorme coup dur pour le secteur brassicole, dont les principaux acteurs sont la Société des Brasseries du Gabon et la Société des Vins du Gabon (Sovingab). Or, dans de précédentes colonnes, il avait déjà été fait état de l’effondrement du chiffre d’affaires de plusieurs lieux de détente, lié au couvre – feu et aux mesures restrictives.

 Dans ces conditions, il est tout à fait logique que la production s’arrête, étant donné que la demande disparaît, sinon il y aurait constitution de stocks. Et comme il avait été précédemment mentionné, de la production jusqu’à la distribution, ce sont tous les maillons de la chaîne brassicole qui pâtissent de cette situation, avec des fortunes diverses en fonction de l’activité exercée : Sobraga arrive, tant bien que mal, à réaliser un chiffre d’affaires tandis que certains gérants de bars, malgré les différents engagements pris à leur encontre, se sont vus contraints soit de changer ou de diversifier, l’activité ; soit d’opérer dans la clandestinité, avec tous les risques encourus. Une nouvelle occasion d’interpeller les pouvoirs publics quant à la question du couvre – feu : le ramener à 18h n’a pas fait que des heureux ; et c’est le moins que l’on puisse dire !!!!

                                                   Yohan Freddy NGUEMA ZUE   

 

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