Mercredi 13 avril, les Éco-gardes de l’Agence nationale des parcs nationaux étaient devant les députés, membres de la Commission environnementale. Lors de cette audition, les parlementaires ont voulu connaître les raisons de la suppression de l’ANPN et les véritables raisons du mouvement de grève du personnel.
En grève illimitée depuis la semaine dernière, le personnel de l’ANPN, notamment les Éco-gardes, ne comptent pas lâcher du lest. La preuve de cette détermination, c’est l’audition hier, mercredi 14 avril, à l’Assemblée nationale, devant la commission environnementale. Selon des sources proches du syndicat national des Éco-gardes, les parlementaires voulaient savoir les
raisons de la suppression de l’ANPN, 10 ans après sa création. Surtout qu’elle fut présentée comme étant un pilier de la protection de l’environnement, de l’écosystème et surtout un moyen de la promotion de l’écotourisme au Gabon. Les parlementaires membres de cette commission ont également voulu s’intéresser à la grève du personnel de cette entité. « Nous repartons vendredi pour la synthèse sur la loi qui doit être adoptée, notre devenir si cette loi est votée ».
Faut-il le rappeler, le personnel de l’ANPN, revendique trois mois d’arriérés de salaires, des meilleures conditions de travail, une meilleure assurance maladie, la mise en place d’un statut des Éco-gardes, et le rétablissement de leur collègue du parc de Minkébé, Mr Samake.
Selon le personnel, la hiérarchie de l’ANPN, au lieu de trouver des solutions aux revendications, a préféré se pencher sur la légitimité du syndicat. Selon le secrétariat exécutif de l’ANPN,« le syndicat n’est légalement pas reconnu et serait moins représentatif au niveau des Éco-gardes ».
Au sujet des salaires, la direction a indiqué vouloir s’occuper, dans un premier temps, des cotisations sociales des agents en retraite. Une position rejetée par le personnel, pour qui le code de travail est clair. « Le code du travail prévoit que chaque agent admis en retraite devrait percevoir son service rendu, avant de percevoir sa pension. A ce jour, nous savons que depuis l’existence de l’ANPN, aucun agent retraité n’a perçu son service rendu. C’est pourquoi, nous invitons tous les retraités à revendiquer leurs services rendus, comme prévu par la loi ».
Chaud devant !
