La reconduction au poste de président du sénat, Lucie Milebou Aubusson, épouse Mboussou, paraît comme la seule innovation de la session de ce 1er mars. Et pour cause, jamais depuis la création du Sénat un président a été reconduit.
Le grand hic enregistré lors de cette première session de la cinquième législature du sénat, est certainement l’intrusion des sénateurs du parti de l’opposition Les Démocrates, qui ont proposé l’un d’eux au poste de deuxième questeur du bureau du sénat, après avoir donné leur voix aux autres candidats aux différents postes. Or, les arrangements de la veille avec le groupe parlementaire PDG au pouvoir, avaient conclu à la désignation du sénateur PSD de la Mougalaba à ce poste. Ce qui a provoqué une suspension des travaux demandée par le président du groupe PDG et le départ de l’hémicycle des sénateurs Les Démocrates.
A la reprise des travaux, tout est rentré dans l’ordre. C’est que le bureau du sénat qui circulait déjà dans les réseaux sociaux avant même le début du vote des membres du bureau, a été respecté à la lettre. Ici, toutes les provinces sont représentées dans ce bureau sauf L’Ogooué-Lolo. Toute chose qui remet en cause la géopolitique qui guide depuis longtemps les inspirateurs du parti démocratique gabonais.
Autre fait marquant est ce soutien apporté par le PDG au parti social-démocrate de l’ancien vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga Moussavou qui a toujours revendiqué sa position de parti de l’opposition.
Il faut dire que la nouvelle configuration du bureau du sénat qui est toujours dirigé par Lucie Milebou Aubusson, épouse Mboussou, a pris à contre-pied toutes les hypothèses avancées par une certaine opinion qui envisageait un véritable chamboulement à la tête de la chambre haute du parlement gabonais.
Junior Akoma
