Le couvercle a à nouveau sauté au sein des régies financières, où l’une des principales structures syndicales, la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) a informé l’ensemble des agents des régies financières et administrations assimilées le 19 mars à Libreville, de rester à la maison. Raison, le non paiement de la prime de performance budgétaire de février 2021.
C’est à nouveau la tension dans les régies financières. Le 9 mars dernier, la fédération des collecteurs des régies financières a décidé de tout arrêter, en exigeant à l’ensemble des agents des régies financières et assimilées de rester à la maison, du moins, jusqu’au paiement de la prime de performance budgétaire de février 2021.
A en croire les explications de la Fecorefi, « l’article 16 du décret n°00429/PR/PM du 24 décembre 2020 » instituant la PPB, prévoit la mise en place « d’un comité d’administration chargé notamment de veiller à la bonne application du décret, s’assurer trimestriellement du niveau de réalisation des objectifs budgétaires fixés par la loi des finances », entre autres. Seulement voilà, regrette la Fecorefi, ce comité n’a jamais été mis en place. En l’absence de ce comité, la Fecorefi se demande comment le gouvernement fait pour réaliser des objectifs budgétaires en l’absence de ce comité d’administration.
Toute chose que regrette la Fecorefi, qui s’indigne du fait que les « décrets pour la mise en place de la Prime à la performance budgétaire (PPB) et de l’Intéressement spécifique (IS), ont été vendus au président de la République pour des motivations qui étaient bien loin de celles de garantir la performance des régies financières».
Occasion pour Sylvain Ombidha Talheywa de rappeler que «nous attirons l’attention depuis le déclenchement de la grève le 13 juillet 2020, c’est que les agents des régies affamées représentent un danger pour les caisses de l’État, des comportements déviants à la chaîne. Et c’est le budget de l’État qui va en pâtir».
Une assemblée générale est prévue dans les prochains jours.