La Fédération des collecteurs des régies financières (FECOREFI) qui regroupe des administrations assimilées (Douanes, Trésor, Impôts et hydrocarbures), a décidé mardi 30 mars dernier, à l’occasion d’une assemblée générale, au rez-de-chaussée du ministère du budget au centre ville, d’entamer une grève illimitée. Un mouvement d’humeur qui fait suite au non paiement de la Prime à la performance budgétaire (PPB) du mois de février 2021.
Le torchon brûle à nouveau dans les régies financières. Le mardi 30 mars dernier, dans le cadre d’une assemblée générale, le Fecorefi, qui regroupe, les agents des impôts, des douanes, des hydrocarbures et du trésor, a décidé d’entamer un mouvement de grève illimitée.
Il faut dire que bien avant l’exécution de ce mouvement de grève, le 9 mars dernier, la Fecorefi avait demandé à tous ses adhérents de se confiner chez eux. Non pas pour maintenir les mesures restrictives liées au virus du COVID19, mais plutôt pour un manque de financement relatif au non paiement de la prime à la performance budgétaire.
Entre autres revendications ayant provoqué ce mouvement de grève: le « non paiement intégral de la Prime à la Performance Budgétaire du mois de février 2021 ; la mise en place du comité d’administration mixte paritaire et la mise en place d’une commission ad-hoc de révision de certaines dispositions ».
La Fecorefi accuse également le gouvernement de ne pas respecter l’application 6 du décret n°00429/PR/PM du 24 décembre 2020 instituant une Prime à la Performance Budgétaire. Selon elle, le gouvernement viole l’article 16 du décret, qui indique que l’évaluation de la performance est effectuée une fois par trimestre.
Selon le décret, la première évaluation de la performance doit intervenir après mars. Or, le gouvernement a sorti une évaluation en février faisant valoir des contre-performances. Une position que ne comprennent pas les partenaires sociaux.
« Nous avons saisi le gouvernement sur la question qui fâche, il n’a pas daigné répondre. Donc au sortir de cette patience, les agents exténués et étouffés par les aléas du quotidien ont décidé d’entrer en grève avec un piquet au ministère du Budget et également au Trésor public. Nous sommes face à des gens qui ne respectent pas leurs propres textes mais qui veulent faire le bras de fer sous fond de menaces et d’intimidations : nous ne nous laisserons pas faire », a précisé Sylvain Ombinda Talheywa 3.
Notons que les régies financières avaient déjà enregistré un mouvement de grève de 6 mois.