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Port de la bavette : L’arnaque policière se précise

La décision du ministère de l’Intérieur visant la suspension des contrôles de routines par les forces de policiers dans le grand Libreville, a entraîné une autre forme d’arnaque exercée sur les populations par les policiers, à savoir : l’exigence du port de la bavette, ici transformée en une activité lucrative dans la capitale gabonaise, même dans certains domiciles privés.

La scène rocambolesque vécue par nos reporters au quartier Nzeng-Ayong, dans la zone de l’ancien hôtel de la CAN, le 5 mars dernier, est révélatrice des errements auxquels les policiers s’adonnent à cœur joie et en longueur de journée. Les faits se déroulent en fin de matinée.  Ce jour là, lorsqu’à la devanture de sa concession, un couple est pris à partie par un contingent de policiers identifiés comme des éléments de la brigade de l’USI de la Sorbonne.

Leurs bavettes en main au moment de sortir de chez eux, le couple est interpellé puis sommé de monter dans le véhicule de police au motif que ces paisibles citoyens, qui disposent pourtant de bavettes, ne les ont pas porté en sortant de chez. « Je suis avec ma femme et nous allons faire une course dans un magasin au centre ville. Vous voyez bien que nous avons pris le soin de prendre nos bavettes, nous sommes encore dans notre concession», dit le mari. Sauf que, malgré les explications de ce dernier, les policiers se montrent intraitables et exigent que seule la femme monte avec eux, ce à quoi l’homme s’opposera. Il ne pouvait d’ailleurs en être autrement. Puis, les policiers vont conditionner la relaxe de la femme au paiement, rubis sur ongle, d’un montant de 20.000 francs. Certainement gêné par la tournure prise par les évènements, l’homme mit la main à la poche pour débourser les sommes demandées. C’est seulement après ce règlement informel que policiers reprirent leur chemin, sans délivrer un quelconque reçu au couple.

Fort de ce qui précède, les riverains, venus assister à la scène ont crié à une arnaque permettant à ces agents des forces de police de se faire une santé financière pour le week-end. Autrement dit, si le suivi de l’application des mesures barrières contre le Covid par les forces de sécurités, se résume à de pareilles pratiques, rien ne présage une tendance baissière des contaminations déplorées notamment dans le grand Libreville. Dès lors qu’il suffit de garantir à nos policiers quelques billets de banque pour se passer du port de la bavette.

 

 

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