Lancée pour s’insurger contre les mesures jugées suicidaires et iniques prises par le gouvernement dans la cadre de la lutte contre la propagation du Covid 19, le révolution des casseroles continue de faire parler d’elle. Dernière information en date, les arrestations des leaders du mouvement, dont Philippe Arsène Owono. Au fait de sa garde à vue, l’ONG SOS prisonniers du Gabon s’insurge contre cette arrestation et exige le respect des conditions de la garde à vue.
Mis en place pour faire respecter les conditions de détention des détenus dans toutes les prisons du Gabon, c’est dans cette optique SOS prisonniers du Gabon s’insurge contre la garde à vue de Philippe Arsène Owono, l’un des leaders du mouvement des casseroles. Faut-il le rappeler, en plus de Philippe Arsène Owono, d’autres leaders du mouvement seraient en garde à vue à la direction générale de la contre ingérence et de la sécurité militaire. C’est le cas du général des Mapanes, qui a été interpellé il y a plus d’une semaine non loin des locaux de sa radio Mapane FM, Gaël Koumba Ayouné, entre autres.
Au sujet de ces arrestations, SOS prisonniers du Gabon exige du procureur de la République, le respect de la procédure et le respect des conditions de la garde à vue. Rappelant avant tout aux autorités judiciaires que « la manifestation pacifique est un droit inaliénable, garanti par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, par le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques de 1966, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples de 1981, la Charte Africaine de la Démocratie, des Élections et de la Gouvernance, la Constitution gabonaise. Nul ne peut être arrêté pour ses opinions, fussent-elles en contradiction avec le pouvoir », a souligné Lionel Ella Enguang, le président de cette ONG.
Pour SOS prisonniers du Gabon, le Gabon ayant signé son ordonnancement juridique, il se doit de respecter ces instruments internationaux suscités.
Dans ce cadre, SOS Prisonniers Gabon, exhorte également le procureur de la République de veiller scrupuleusement aux respects des dispositions des articles 56, 57, 58 et suivants du Code de procédure pénale (CPP) gabonais. Car, rappelle Lionel Ella Enguang, « la garde à vue ne peut excéder 48 h et peut être prorogée de 48 h de plus sur autorisation du procureur. Aussi, pendant toute la durée de la garde à vue, il est fait obligation d’entretenir la personne en parfait état de nutrition et d’hygiène ».
« La personne placée en garde à vue a le droit de s’entretenir avec un avocat, savoir le motif de son arrestation et comme le précise l’article 60 du même code : « Toute personne gardée à vue, à sa demande, à celle de son avocat ou d’un membre de sa famille, doit être examinée par un médecin désigné par le Procureur de la République ou par un médecin de son choix. Le médecin examine sans délai la personne gardée à vue », souligne SOS prisonniers du Gabon.