Gabon : faute de soutien; le centre « Tous différents », pourrait mettre la clé sous le paillasson

Centre d’accueil et de formation pour les enfants présentant un handicap mental, Tous Différents, envisage de fermer ses portes d’ici peu. Faute de soutien, la structure fait face à d’énormes difficultés financières et structurelles.

 Comptant au total 113 enfants, garçons et filles, tous handicapés mentaux, le centre « Tous Différents », situé en plein cœur de Libreville, envisage de mettre la clé sous le paillasson. La structure qui accueille et forme tout type de handicap, comprenant un institut médico-pédagogique avec des classes d’adaptation scolaire, ainsi qu’un institut médico-pédagogique unique dans le pays, fait face à d’énormes difficultés financières et structurelles.

Pourtant, la volonté des responsables de la structure est de faire de « chaque enfant de cette structure, un adulte ayant sa place dans la société ». Mais les ambitions des patrons des lieux pourraient s’arrêter en chemin, faute de soutiens. A preuve, à ce jour, aucune des doléances adressées ici et là par le centre n’a abouti.

Conséquences, ses salles de classes sont dépourvues de table-bancs, de tableaux, d’écrans et bien d’autres meubles. C’est également le cas de sa salle multimédia qui manque d’ordinateurs, de photocopieuses, de climatisations, de tables de bureaux, entre autres. Non sans oublier ses ateliers, dont les matériaux sont aujourd’hui obsolètes.

Mais ce n’est pas tout, « Tous différents », compte également un centre de « Thérapie Intensive ». Cette structure est réservée uniquement « aux enfants qui ont une infirmité motrice cérébrale ». De même que le centre admet également « des enfants en provenance d’autres milieux scolaires, voire déscolarisés, des enfants ayant atteint les limites d’une intégration scolaire.»

Question : comment une telle structure comprenant des encadreurs volontaires, est-elle privée d’un soutien de l’Etat ? Que faut-il faire pour que le centre » Tous Différents », ait la même attention que le centre Eneda par exemple ?

En attendant ces réponses, les responsables de ce centre gardent espoir que les bonnes volontés et les pouvoirs publics finiront par réagir favorablement.