Ayant pour mission principale, la défense et le respect des droits des détenus au Gabon, l’association SOS Prisonniers du Gabon a récemment interpellé la Garde des sceaux, Erlyne Antonela Ndembet, au sujet des mauvaises conditions des gardés à vue. L’ONG que préside Lionel Ella Engonga en appelle au respect des droits de L’homme.
Proche du milieu carcéral, SOS Prisonniers du Gabon a fait un constat amer: celui des conditions de détention en garde à vue. Selon son président, Lionel Ella Engonga, les gardés à vue sont « parfois menottées et entassées au sol comme dans une boîte de sardines dans le couloir du Parquet de la République, qui plus est sans masque et sans respect de la distanciation sociale».
Pour mettre fin à ce traitement inhumain, aux antipodes du respect des droits de l’homme, SOS Prisonniers du Gabon a récemment tiré la sonnette d’alarme, en interpellant la Garde des Sceaux, Erlyne Antonela Ndembet Damas et le procureur de la République, André Patrick Roponat, au sujet de ce traitement que l’ONG qualifie de « dégradant ».
Dans son courrier, Lionel Ella Engonga, rappelle que la Constitution gabonaise, en son article premier alinéa 2, dispose que «nul ne peut être humilié, maltraité ou torturé, même lorsqu’il est en état d’arrestation ou d’emprisonnement». Avant de regretter que «cette disposition constitutionnelle est allègrement violée au Parquet de la République».
Il s’agit ni plus ni moins, estime SOS Prisonniers du Gabon, d’une atteinte à la présomption d’innocence garantie par la Constitution gabonaise». Pour l’association, il sera « judicieux de réquisitionner une salle d’audience climatisée, qui ferait office de salle d’attente des procédures de déferrement, ou de disposer des chaises, des bancs au sous-sol, en face du Trésor et/ou une tente climatisée et des chaises à l’extérieur, au parking en face du greffe correctionnel».