Porte-parole des partis politiques appelant à une paix des braves, pour une sortie de crise dans le pays, Clay Martial Obame, par ailleurs, secrétaire général du Rassemblement des Patriotes Républicains, n’a pas eu le quitus de la formation politique fondée par Jean François Ntoutoume Emane. Ayant initié une telle entreprise, il risque une exclusion du parti.
Clay Martial Obame risque t-il gros ? En tout cas, sans le citer dans sa déclaration, le porte-parole des partis politiques appelant à une paix des braves dans le pays, n’a pas été mandaté par le parti de Jean François Ntoutoume, dont-il est le secrétaire général et porte-parole. C’est l’essentiel de la déclaration de ce vendredi 26 mars, lue par le premier vice-président de cette formation politique, entouré pour la circonstance par deux de ses adjoints : Albert Ntoutoume Émane et Edmond Mounanga.
Selon Jean Emane Eyone 1er vice-président du parti, le RPR s’est réuni en urgence pour examiner cet appel des quelques formations politiques. Le parti s’est étonné de la présence d’un haut responsable de son parti, qui n’a pas été mandaté, ni par son président fondateur, encore moins par son bureau exécutif. Ayant joué un rôle central, a indiqué le premier vice-président du RPR, « le bureau politique va statuer sur le cas de son secrétaire général ».
Parlant de l’appel à la paix des braves, le RPR se souvient que plusieurs dialogues ont été organisés par le pouvoir. Seulement voilà, regrette t-il, ces messes n’ont servi qu’à « octroyer des postes à certains transfuges de l’opposition ». « Alors même que le peuple est toujours dans la misère et le pays dans le chaos ».
C’est pourquoi, la formation politique fondée par Jean François Ntoutoume Emane, refuse de s’associer à des manigances et autres marchés de dupes ». Surtout que plusieurs « personnalités politiques d’envergure avaient déjà initié une telle initiative, mais sont restées sans effet ».
Occasion pour le Rassemblement des patriotes Républicains de réaffirmer son positionnement, celui d’un parti ancré dans l’opposition. Rappelant qu’il a été fondé sur « la base des convictions et des idéaux fermes », et réaffirme, « son engagement et son combat qui visent une instauration d’une vraie démocratie au Gabon. Soucieuse de la justice sociale, de la grandeur du pays, respectueuse de la dignité de tous les gabonais et du caractère sacré de la vie humaine. Respectueuse de la bonne gouvernance et des règles garantissant l’alternance politique au sommet de l’Etat ».
S’agissant d’une réconciliation nationale, le RPR, par la voix de son premier vice-président: «est naturellement un partisan résolu de la réconciliation nationale. Mais qui nécessite « des conditions préalables à définir ».