La fin du calvaire des automobilistes, sur la route nationale 1, est-elle pour demain? A cette question, l’on est tenté de répondre par la négative. Et pour cause : plusieurs mois après la cérémonie, à grand renfort médiatique, du lancement des travaux de réhabilitation de cette route dans le cadre du projet de la ‘’transgabonaise’’, par le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda et les membres de son gouvernement, circuler sur le linéaire pk 80-pont d’Agoula présente toujours un risque majeur pour les usagers.
Ayant vu son portefeuilles considérablement amoindri lors du dernier remaniement gouvernemental, avec la perte des départements de transports, de l’habitant et de l’urbanisme, l’actuellement ministre des Travaux publics, est toujours incapable, non seulement de remettre de l’ordre dans la maison, qui fait face à des grèves incessantes, mais aussi, à la dégradation des voiries de Libreville et celle de la nationale 1. National dont-il avait, il y a quelques mois, donné, en présence du premier ministre, le coup d’envoi des travaux de la Transgabonaise.
A ce jour, le niveau de dégradation de la route est-tel que, même les véhicules tout-terrains éprouvent de sérieuses difficultés à arpenter cette partie de la nationale I jonchée de cratères. Inutile de parler des dommages collatéraux sur les véhicules régulièrement endommagés et abandonnés par leurs propriétaires, la zone ne disposant ni de garages encore moins de vulgarisateurs. « C’est la croix et la bannière. On roule à qui mieux-mieux. La situation qui prévaut sur cette route, en cette saison pluvieuse, appelle les pouvoirs publics à une prise de mesures palliatives urgentes qui passent par le raclage par les niveleuses et l’étalage du gravier pour soulager, un tant soit peu, les populations », s’indigne un usager de cette voie.
Et dire qu’au moment où l’opinion attend la réhabilitation, selon des sources proches du dossier, l’administration compétente est seulement au stade des consultations en vue du démarrage des études auprès des populations rurales impactées par le projet de la ‘’transgabonaise’’. Toute chose qui donne raison à l’opinion de croire que la réhabilitation de cette route, n’est qu’une chimère.
Le Premier Ministre a-t-elle donc mis la charrue avant les bœufs en lançant les travaux dont les consultations et l’étude d’impact n’avaient pas été préalablement effectués? Là gît le lièvre.