Pyramid Medias Gabon

Gabon/COVID19 : nouveau confinement et discours incohérents !

Alors que le chef de l’Etat, Ali Bongo a félicité les populations pour leur implication à ka lutte contre la propagation de la pandémie, le gouvernement de la République via la dernière communication des ministres de la Santé Patrick Obiang Ndong et de son collègue de l’Intérieur Lambert Noel Matha, le gouvernement veut confiner à nouveau le Grand Libreville. Une mise en garde qui fait surtout suite à de nouvelles variantes du COVID-19 qui frappent actuellement plusieurs pays d’Europe.

La situation épidémiologique au Gabon en date du 11 janvier 2021 indique 4 hospitalisations dont toutes sont en réanimation, 46 nouveaux cas sur 4254 tests réalisés, 51 guéris et zéro décès. Ce qui donne une situation globale de 394.166 tests réalisés dont 9740 tests positifs, 9549 cas guéris 125 cas actifs et 66 décès.

Avec ces chiffres, le grand Libreville va-t-il repartir à nouveau au confinement total ? C’est la grande question que se pose actuellement l’opinion, à l’issue de la dernière réunion d’urgence présidée par Ali Bongo à la Présidence de la République et la conférence de presse des ministres de la Santé et de l’Intérieur mardi dernier. Ces rencontres font suite à l’apparition de nouvelles variantes du COVID-19 dans plusieurs pays d’Europe.

Pour le ministre de la santé, le relâchement observé par les populations peut avoir des conséquences désastreuses. «Nous constatons un relâchement des gestes barrières dans les marchés, rues, quartiers, transports en commun (…) Les populations assistent à des cérémonies sans porter le masque. Une attitude qui concourt à la propagation du virus », a indiqué le ministre. Un discours qui contredit un extrait du discours des vœux  au populations gabonaise du président de la République, Ali Bongo, qui expliqué, à propos de la pandémie du coronavirus que le Gabon «a su faire face. Nous avons su faire face. L’ensemble des autorités gabonaises a fait preuve du sens de décision. Et vous mes chers concitoyens, de courage, de responsabilité et surtout d’esprit de solidarité. C’est pourquoi, je souhaitais vous en féliciter et vous en remercier, toutes et tous. Grâce à votre mobilisation, à vos efforts et je le dis, à vos sacrifices, nous avons collectivement surmonté cette épreuve», s’est satisfait le chef de l’Etat, le 31 décembre dernier. Un satisfécit qui a même poussé Ali Bongo d’envisager «un assouplissement progressif des mesures barrières prises pour cintrer contre le virus.»

On peut donc s’étonner qu’une dizaine de jours après toutes ces assurances du sommet de l’exécutif, le gouvernement vienne condamner un relâchement des mesures barrières par les populations. Comme pour jeter la responsabilité à ces dernières d’être à l’origine d’une éventuelle hausse des cas de contamination. Feignant d’oublier que le gouvernement ne peut  irréprochable sur l’origine du relâchement des mesures barrières. Et pour cause.

En instaurant les mesures de restrictions, plusieurs mesures d’accompagnement ont été mises en place pour aider les populations à faire face à leur quotidien. Entre autres : kits alimentaires, prise en charge des fournitures d’eau et d’électricité, prise en charge des loyers d’une certaine catégorie de citoyens, soutien aux entreprises…Certaines mesures concrètes (kits alimentaires, prise en charge de l’électricité et l’eau) n’ont tenu qu’à peine un mois. De même que le transport gratuit du personnel soignant a été brusquement arrêté. Des signes

A contrario, les tests covid jadis gratuits, ont été taxés à hauteur de 5000 Fcfa pour le bas peuple et 20.000 Fcfa pour les VIP. Malgré ce coût élevé pour des populations qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts, le laboratoire Pr Daniel Gahouma ne désemplit pas. Bien au contraire. Tous ceux qui doivent quitter le territoire national où se rendre en dehors du Grand Libreville doivent présenter un test Covid  payé cash. Quid des gros sous générés par ces tests ? Motus et bouche cousue. Le seul bilan rendu public par les autorités est strictement basé sur la situation épidémiologique. L’argent n’aime pas le bruit.

Pour rappel, depuis l’apparition de la pandémie dans le pays et la mise en place des mesures barrières, le pays tourne au ralenti. Les entités ferment  les unes après les autres et le chômage a considérablement augmenté. Et le gouvernement a abandonné ses propres mesures d’accompagnement.

 

administrator

Related Articles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *