Le ministre de la République, Pascal Houangni Ambouroue, par ailleurs membre du Comité permanent du bureau politique du PDG, élu du premier Siège de la Commune de Port Gentil, a récemment donné son point de vue sur le projet de la révision constitutionnelle décidé au dernier conseil des ministres. Pour lui, la preuve de cette révision est qu’Ali Bongo est résolument un homme d’Etat et non un homme de Pouvoir pour le Pouvoir.
Moins d’une semaine après le dernier conseil des ministres qui a proposé le projet de révision constitutionnelle, dont les projets visent à réécrire certains articles, notamment les articles 10 et 13 qui « définissent les modalités d’éligibilité à la fonction présidentielle et la question de la vacance du pouvoir», les explications se poursuivent. Cette question fait véritablement débat dans l’opinion. Alors que l’opposition et la société civile s’opposent à ce projet, du côté du pouvoir, l’heure est plutôt à la pédagogie.
Ministre de la République et par ailleurs membre du Comité permanent du Bureau Politique du PDG, élu du Premier Siège de la Commune de Port Gentil, Pascal Houangni Ambouroue, s’est récemment exprimé sur la question. Pour le ministre du Tourisme, « la démarche consiste pour l’exécutif à combler, mieux à clarifier les dispositions constitutionnelles absentes ou jugées imprécises, sur le fonctionnement permanent des institutions de la République en cas de vacance de pouvoir ou autre événement ».
Enjeux de l’opération
Selon Pascal Houangni Ambouroue, cette révision constitutionnelle a pour ambition de « prévenir toute situation qui serait de nature à compromettre la stabilité de nos institutions dans le cadre d’un empêchement temporaire voire définitif du détenteur de la fonction présidentielle ».
« Il convient de rappeler que les lois sont impersonnelles et intemporelles, il ne s’agit donc pas ici de traiter du mandat de Monsieur le Président de la République Chef de l’Etat son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, élu au suffrage universel direct par les gabonais le 27 Août 2016 pour un mandat de 7 ans ».
Au-delà de toutes les « fantasmagories », pour le ministre Pascal Houangni Ambroue, il s’agit d’un acte « politique décomplexé du président de la République, qui a posé sur la place publique le débat souvent jugé inconfortable dans les démocraties africaines ».
Intérêts de l’opération
Cette révision constitutionnelle, a pour ambition, explique l’élu de Port Gentil, de protéger l’héritage de paix et de stabilité politique que les « pères de la nation ont légué à notre génération commandent à tous et à chacun, notamment au Président de la République de garantir cette stabilité politique et institutionnelle du Gabon. La période de vacance de pouvoir est souvent considérée comme un facteur de déstabilisation à l’absence d’un cadre juridique adapté à tous les scénarios possibles dans l’exercice du pouvoir mais surtout dans la continuité de la gestion de l’Etat ».
Plus-value de l’opération dans l’exercice de la démocratie
Estimant que le schéma n’est pas nouveau au Gabon, car ayant été inspiré des dispositions politiques réglementaires de 1979, Pascal Houangni Ambroue, se félicite du choix fait par les plus hautes autorités d’organiser la continuité de l’Etat dans le cadre d’une vacance du pouvoir par le Triumvirat composé des présidents des deux Chambres du Parlement et du ministre de la Défense, est une « expression du respect de la démocratie représentative, mieux de l’importance du parlement dans l’exercice de notre démocratie ».