La convention nationale des syndicats du secteur éducation a fait le point de la rentrée des classes, trois semaines après. Selon elle, beaucoup des manquements pourtant déjà décriés persistent toujours.
Alors qu’au gouvernement et dans certains états majors des partis politiques proches du pouvoir, on se félicite de la réussite de la rentrée des classes débutée le 09 novembre dernier. Chez les partenaires sociaux, ce n’est pas le cas. Trois semaines après cette rentrée, la convention nationale des syndicats de l’éducation a fait le point, le 28 novembre dernier au cours d’un point de presse à son siège de Libreville. Lue par son délégué général, Louis Patrick Mombo, la déclaration de la Conasysed note que le gouvernement n’a pas respecté le cahier de charges qui lui a été soumis.
«Environ trois semaines après le lancement de la rentrée scolaire 2020-2021, nous constations pour le déplorer, que les manquements tant décriés par la Conasysed, lors de son point presse du 7 novembre 2020, perdurent». Parmi les manquements constatés par la Conasysed, il y a entre autres : le «non-respect de la distanciation physique dans presque tous les établissements du Gabon pendant les interclasses, l’absence dans les établissements, surtout primaires, du dispositif de sécurité sanitaire garantissant l’observation et le respect des mesures barrières».
Au regard de toutes ces absences, pour la Conasysed, le gouvernement expose les enseignants et personnel d’encadrement qui sont, chaque jour, au contact de ces élèves qui peuvent être des porteurs sains».
Or, pour la Conasysed qui avait sollicité un report de deux à trois semaines la rentrée des classes, bien qu’étant effective, elle ne répond pas aux exigences des partenaires sociaux, à savoir : «la non-livraison de 400 salles de classe annoncées, l’absence à ce jour d’un chronogramme officiel détaillant les dates des déroulements des concours internes d’entrée à l’Ecole normale des instituteurs (Eni) et à l’Ecole normale supérieure (ENS), l’absence de nominations régulières des chefs d’établissements, des directeurs d’académies provinciales, des chefs des circonscriptions scolaires et d’autres personnels administratifs depuis le 30 septembre 2019».
Au regard de tous ces manquements, la Conasysed invite ses membres à un grand rassemblement prévu pour le 5 décembre prochain pour décider de la conduite à tenir.