Le jeudi 3 décembre dernier, réunis autour de la Cheffe du Gouvernement, Rose Christiane OssoukaRaponda, les ministères impliqués par la mise en œuvre du Plan de relance économique afin de permettre à l’économie nationale de redémarrer après la crise sanitaire liée à la Pandémie du Coronavirus.
Dans le cadre d’un conseil de cabinet, il était question de définir les axes de cette stratégie. « Il était important qu’autour de Madame le Premier Ministre, que l’on sache ce que chacun a à faire, comment le faire et dans quel laps de temps, de telle sorte que nous mettions en place un plan cohérent et chiffré », a déclaré, à l’issue de la rencontre, le désormais ancien ministre de l’Economie et des Finances, Jean – Marie Ogandaga. Cette stratégie devrait s’appuyer sur les secteurs considérés comme vecteurs de la croissance, tels que l’agriculture, la pêche, l’élevage, les mines, les hydrocarbures, le tourisme, l’énergie, etc. Pour l’exécution de ce PRE, l’état gabonais voudrait d’abord, compter sur ses ressources propres. « Nous comptons d’abord avec nos propres forces. Et nos propres forces, c’est la mobilisation des ressources intérieures.
Et cette mobilisation se fait par le truchement de la Douane, par le truchement de l’Impôt. Donc, nous taxons les marchandises, nous taxons les déplacements, nous taxons tous les produits. Donc c’est ça notre première source », a expliqué Jean – Marie Ogandaga. Autre point sur lequel s’appuyer : le partenariat public – privé et le secteur privé. « Nous devons savoir où trouver les financements, à quelle échéance, à quels taux, de telle sorte que nous n’ayons pas des financements très chers, que nous n’ayons pas des financements qui ne soient pas disponibles au moment où il faudra payer les entreprises », a – t – il indiqué, avant d’ajouter que « ce plan doit être exécutable, doit être chiffré, quantifié et il doit être un plan facile à comprendre pour chacun d’entre nous, de telle sorte qu’à partir de 2021, jusqu’en 2023 tout ce qui est prévu, soit réalisé ».
Est – ce faisable ?
Cette question est d’autant plus intéressante qu’en analysant les propos de l’ancien ministre, il semble que le Gouvernement compte augmenter les taxes et les impôts. Et s’il faille mettre l’accent sur un plan qui doit produire des effets, cela signifie qu’il faudra taxer les produits de première nécessité c’est – à – dire ceux destinés à l’alimentation, ce qui verra leur prix monter. Et, comme le Gabon importe près de 90% de son alimentation, il est à craindre un impact sur le panier de la ménagère, car ce sont les ménages qui vont devoir débourser un peu plus pour maintenir leur niveau de consommation. Autre secteur qui pourrait connaître une augmentation : celui des transports. Taxer les déplacements revient à augmenter le coût du parcours, que ce soit à Libreville ou à l’intérieur du pays. Or, pour ce qui est de la capitale, les riverains se plaignent déjà du fait qu’ils ont l’impression que les chauffeurs de taxi pratiquent des tarifs sans aucun contrôle et selon leur vouloir ; et ces derniers disent que c’est pour faire face à leurs tracasseries quotidiennes – contrôle de police, hausse du prix du carburent, etc. – Et que dire des secteurs, censés jouer un rôle primordial dans ce plan de relance, surtout quand on pense à certains tels que le tourisme, qui sont encore dans un état de sinistre. Bref, n’y a – t – il pas à craindre que cette stratégie ne crée plus de problèmes qu’elle n’en résoudrait ? wait and see !!!!
Yohan Freddy NGUEMA ZUE