Jusqu’à nouvel ordre est suspendu le recrutement de la main d’œuvre non permanente dans l’administration publique et décentralisée du pays. C’est la quintessence de la note envoyée par le premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, le 11 décembre dernier, aux membres de son gouvernement.
Cette décision du gouvernement est surtout motivée du fait de nombreux dérapages dans les recrutements. Mais aussi, et surtout, de la réduction des dépenses de l’Etat devenues lourdes, du fait de la masse salariale, a indiqué le premier ministre.
En attendant la mise en place d’un nouveau cadre juridique, le recrutement de la main d’œuvre non permanente est suspendu jusqu’à nouvel ordre. «Le recrutement de nouveaux agents au titre de la main d’œuvre non permanente est suspendu sur toute l’étendue du territoire et à l’égard de toutes les administrations publiques centrales ou déconcentrées».
Faut-il le rappeler, les agents de la Monp sont payés à partir des subventions et autres budgets alloués dans les différentes administrations publiques ou décentralisées du pays. Il y a un an, le Gabon enregistrait 30.000 agents de la Monp.
Selon le gouvernement, ces recrutements étaient devenus dommageables à la fonction publique et aux finances publiques.
«Le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour relancer l’économie nationale et créer de la richesse, afin de pourvoir répondre aux attentes légitimes et pressantes des populations. La maîtrise, voire la réduction de la dépense publique liée à la masse salariale participe grandement à la réussite de cet impératif », a fait savoir Rose Christiane Ossouka Raponda.