Dans le massif forestier de Mikébé, province de l’Ogooué Ivindo, une vingtaine de soldats gabonais y ont été dernièrement endormis par sept Pygmées Baka du Cameroun.
Des sources dignes de foi, l’exploitation illégale de l’or, d’actualité dans cette localité du pays quoi que de manière artisanale, a conduit les autorités du pays à déployer de façon rotative les contingents de militaires sur les lieux de ces exploitations aurifères. Ainsi, alors qu’ils y séjournaient, les soldats de l’armée de terre, informés de la présence d’une exploitation sur une distance de 20 km par les Pygmées Baka venus du Cameroun, entreprirent un red sur les lieux où un chantier avait été soigneusement aménagé en pleine forêt par ces membres des peuples autochtones d’Afrique centrale. Une fois sur les lieux, seuls sept Pygmées sont surpris en activité. Les intéressés sont de suite interpellés puis menottés.
Mais il faut bien conduire ces clandestins d’un genre particulier à la base militaire restée plusieurs kilomètres derrière. Il faut pour cela parcourir plus de 15 km en pleine forêt, entre marécages et montagnes. Ainsi, partis de la zone d’exploitation en milieu d’après-midi, la tombée de la nuit survenue à mi-chemin. Le chef d’escadron intime l’ordre aux soldats de marquer une pause, afin de reprendre la marche le lendemain. Entre temps, les sept prévenus, menottes aux poignets, sont regroupés et les militaires s’installent autour de ces derniers pour prévenir une éventuelle tentative d’évasion. Mais c’était sans compter avec la parfaite maîtrise de l’environnement et l’harmonie naturelle entre les Pygmées et la forêt.
Pendant la nuit, les Bakas usent de leur magie et endorment les vingt militaires en prenant le soin de restituer à ces derniers les sept paires de menottes. Ils ne jugent pas utile de toucher aux armes à leur portée et s’évanouissent dans la forêt. Le jour levé, les militaires reprennent les esprits et n’ont que leurs yeux pour constater la disparition des prévenus.
Triste réalité pour ces soldats qui n’oublieront pas de sitôt cette mésaventure avec les Pygmées.
