Entre l’association des parents d’élèves des écoles conventionnées privées du Gabon et le ministère de l’Éducation nationale, l’heure n’est pas à la sérénité. Le ministère soupçonne l’APEPC de détournement.
Plus de deux mois après la rentrée des classes, l’heure n’est pas à la sérénité dans les écoles conventionnées privées du Gabon. Et pour cause, l’association des parents d’élèves de ces établissements est soupçonnée de détournement par le ministère de l’Éducation nationale.
Il s’agit, selon notre confrère la Cigale du mardi 22 décembre, de la gestion d’au moins 800 millions, dont les sources du journal affirment, avoir pris d’autres destinations. Conséquences, deux mois de salaires impayés, des dettes auprès des fournisseurs.
Tout serait parti, à en croire la Cigale Enchantée, d’un audit commis par l’ancien ministre de l’Éducation nationale Michel Menga M’Esonne, qui avait mis en lumière cette vaste opération. Toute chose qui avait conduit le ministre à dissoudre le bureau, pour en mettre un bureau provisoire.
Même méthode adoptée par l’actuel ministre Patrice Mounguiama Daouda. Même au regard des plaintes devenues régulières, le ministère va prendre la décision non pas de dissoudre totalement l’association, mais de mettre plutôt en place une gestion collégiale, comprenant, ministère de l’Éducation nationale, le Conseil Culturel Français et l’Association. Il n’en fallait pas plus pour l’Association monte au créneau, en accusant le ministère de vouloir mettre la main issue des écoles conventionnées privées.
Bien au contraire, indique une source du ministère, « C’est l’Etat gabonais qui est en train de rembourser la dette de 800 millions de Fcfa occasionnée par les gestionnaires des établissements auprès des fournisseurs et des personnels. On ne peut donc pas reprocher à celui qui rembourse une telle dette de vouloir avoir un regard sur la gestion des finances », indique un cadre du ministère au fait du dossier. Et la même source de souligner que : « Jusqu’à ce jour, seule l’Association des parents d’élèves gérait l’argent issu des écoles conventionnées privées. Cette entité est donc seule responsable de la gabegie constatée ».
Comme un règlement de compte personnel entre le ministre et la présidente de l’association, des campagnes de dénigrement ont actuellement lieu sur la toile. Or, au ministère, cela ne sert à rien au regard des financements des bailleurs de fonds, notamment l’agence française de développement, qui pourrait mettre fin à son partenariat.