Le climat politique dans les rangs du PDG à Ntoum, Komo-Mondah, dans la province de l’Estuaire, reste des plus tendus ces derniers temps, aux dires des populations du cru, une situation qui laisse pantois plus d’un observateur.
De sources concordantes, la palabre autour de la préséance politique frôlerait son paroxysme à Ntoum, entre la chapelle du nouveau membre du gouvernement du coin, Camélia Ntoutoume Obame, fille de l’illustre commis de l’Etat et ancien maire de Libreville, feu Lubin-Martial Ntoutoume Obame, dernièrement élevée au rang de ministre déléguée à l’Education nationale à celle du membre du comité permanent du bureau politique et ancien Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale. Ce dernier n’entend pas se faire tondre la laine sur le dos ou se faire ravir la vedette politique dans la localité par un autre cadre politique, fut-il de même bord politique et membre du gouvernement.
Il est de coutume, au PDG, que le membre du gouvernement d’une localité incarne automatiquement la principale autorité politique. Une loi non écrite qui peine à être abrogée par le parti au pouvoir. D’où l’éclosion de la problématique de la préséance, quasi naturelle devenue, qui veut se conforter lorsque le membre du gouvernement se voit élevé au bureau politique ou au comité permanent. L’on dit à Ntoum qu’à l’époque où il occupait les fonctions de Premier ministre, doublé de la qualité de membre du comité permanent, Julien Nkoghe Bekale incarnait la principale autorité politique dans le Komo-Mondah et jouissait incontestablement de la préséance politique.
L’ancien Premier ministre perd ce confort une fois débarqué du gouvernement, laissant ainsi place au nouveau membre du gouvernement appelé aujourd’hui à jouir, à son tour, de la préséance politique, et en assure les charges directionnelles du parti au pouvoir dans le Komo-Mondah. Raison pour laquelle bon nombre de PDGistes de Ntoum avaient fondé leur espoir quant à la passation de charges politiques entre Julien Nkoghe Bekale et sa petite sœur Camélia Ntoutoume Obame, les deux personnages politiques se réclamant de Ntoum.
Seulement voilà, c’est à la surprise des militants et cadres PDGistes de la localité, autre fois marquant de leur présence et gravissant autour de ‘’Tonton Julien’’ de vivre plutôt le conflit politique qui tend à s’exacerber aujourd’hui à Ntoum.
Du coup, sont accusés de trahison ou de militants papillons par leurs camarades restés loyaux à l’ancien Premier ministre, les militants qui se signalent chez la ministre Carmelia Ntoutoume. Comme on peut le constater, il plane désormais à Ntoum comme une sorte d’interdiction faite aux PDGistes du coin d’exprimer le même enthousiasme autour la désormais patronne politique de Ntoum. Conséquence, une foire d’empoigne sans précédent, dans les coins et recoins de la localité, se fait jour dans les différentes chapelles. Aux dernières nouvelles, les instances de Louis, siège du PDG, auraient été saisies de ce climat qui prend chaque jour des proportions inquiétantes à Ntoum et qui ne milite pas pour la consolidation de la cohésion entre les militants qui se regardent désormais en chiens de faïence.
Comme quoi, ce n’est demain la veille que la sérénité sera de mise à Ntoum.
