Prévue pour le reste de l’année, la réduction de 50% de la taxe municipale de transport urbain décidée le 12 août 2020 dernier par le maire central, Léandre Nzué, aujourd’hui en prison, vient d’être annulée par son successeur intérimaire, Serge William Akassaga, pour des raisons de trésorerie. Une décision froidement accueillie par les transporteurs terrestres urbains de la commune de Libreville.
Avant de passer à l’acte, les autorités municipales de la commune de Libreville ont eu une séance de travail avec le Président du Syndicat libre des transporteurs terrestres (Syltteg), le mardi 29 septembre 2020 dernier à la salle de réunion du cabinet du maire de Libreville avec pour principal point à l’ordre du jour : la révision de la mesure de réduction de 50% de la taxe municipale du transport urbain. « Suite aux difficultés financières énormes dont traverse aujourd’hui la Mairie de Libreville, le Maire intérimaire nous a délégué d’examiner urgemment, avec son principal partenaire dans le domaine du transport urbain, la mesure de réduction de 50% pour une période d’un mois, c’est-à-dire du 12 aout au 12 septembre 2020, décidée en août dernier par le Maire sortant, Léandre Nzué. Cette mesure a pour objectif de permettre aux taximen de se conformer à la réglementation en vigueur dans leurs secteurs d’activités. Parce que cette décision n’a jamais été actée par le conseil municipal. Aussi, nos financiers estiment qu’elle cause un gros manque à gagner dans le budget annuel de l’institution », a déclaré la 2ème Mairesse Adjointe, Annie Chrystel Limbourg Iwenga.
Pour le représentant des transporteurs terrestres, Jean Robert Menie, la décision prise à l’époque par le maire sortant, Léandre Nzué, obéissait au contexte économique morose que traverse le pays depuis l’avènement de la pandémie du covid-19. « Depuis l’avènement du covid-19, le nombre de places dans les taxis bus a été réduit de moitié de 18 à 9 places, le temps de travail habituel a été réduit de 6heures à 19h30 en raison du couvre-feu. Acela s’ajoutent, les tracasseries policières routières quotidiennes. Autant de raisons qui nous ont amené à solliciter l’indulgence du maire de Libreville, lors de la dernière opération du mois d’août 2020, de réduire de moitié la taxe municipale de transport et de nous laisser un délai d’un mois pour nous conformer », a indiqué Robert Menie.
A la mairie d’Owendo, la taxe sur les petits taxis est de 20.000 FCFA et de 30.000 FCFA sur les taxis bus. Alors qu’àLibreville, malgré la réduction, du 12 août 2020 dernier, elle est de 130.000 pour les taxis bus, et de 70.000 FCFA pour les petits taxis », a rétorqué, avec amertume, le Président du SYLTTEG. Au terme des échanges, les différentes parties présentes à la réunion ont convenu à l’unanimité de l’annulation définitive de cette décision de réduction de 50%, à compter du 12 octobre 2020 prochain, pour reprendre le mode de paiement habituel qui est conforme aux textes en vigueur. Toutefois, pour éviter trop de remous de cette décision inopinée sur le terrain, le président du SYLTTEG a obtenu du bureau du conseil municipal une dérogation exceptionnelle d’une semaine pour les retardataires.
En effet, bien qu’ayant déjà bénéficié de plus de deux mois pour se mettre en règle, ces retardataires auront donc jusqu’au 11 octobre 2020 prochain pour bénéficier de cette réduction de 50%. Passé ce délai, c’est la totalité du montant ajoutées aux pénalités qui sera exigé aux hors la loi. Enfin, conscients du contexte économique difficile actuel du pays, les trois maires adjoints présents à la rencontre, à savoir Mme Annie Chrystel-Limbourg Iwenga, Edouard Karim Nziengui et Eugène Mba ont promis, aux transporteurs, une réduction à titre symbolique de ladite taxes, et, ce avec l’avaldu conseil municipal et les services financiers de l’institution.
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