Le vendredi 9 octobre dernier, Cyrille Adoua, un jeune compatriote d’environ une trentaine d’années, a été retrouvé mort, à son domicile sis au quartier Odjouma, dans la commune de Léconi, dans la province du Haut – Ogooué.
La victime était couchée sur le ventre, à moitié nue et présentant des blessures probablement assénées par des coups de machettes et de gourdins. Vue sa tenue, l’on aurait pu penser qu’il a, peut-être, été victime d’un crime rituel, mais « Les organes génitaux de la victime n’ont pas été extraits. Sa face est complètement déchiquetée. Il a reçu plusieurs coups de machettes au niveau de la tête, qui lui ont laissé des plaies béantes au niveau du cou ainsi qu’un traumatisme profond et une section de la carotide. Plusieurs blessures ont été également identifiées au niveau de la nuque, la face. Il a également le poignet gauche fracturé », a confié un infirmier à des confrères. Sorti de prison, il y a quelques mois, où il avait été condamné pour marricide, Cyrille Adoua s’était installé à Léconi, où il vivait de la vente de chewin – gum et de cigarettes, au marché de Léconi. Les parents ne s’étant pas montrés disponibles pour la prise en charge du corps, le Procureur de la République a donc décidé de l’nhumer, à titre d’indigent, au cimetière municipal de la commune. Vu la gravité de l’affaire, une enquête a déjà été diligentée pour retrouver les auteurs de ce crime.
Définition juridique et sanctions pénales
Les auteurs de ce crime ont commis un homicide, plus précisément un homicide volontaire ou meurtre, qui est l’action qui consiste à donner la mort à un autre être humain volontairement, de manière intentionnelle, délibérée et peu importe les moyens utilisés. Selon l’article 223 du code pénal gabonais, celui qui se rend coupable de meurtre est passible d’une peine d’emprisonnement de trente ans et d’une amende de vingt millions au plus. Le meurtre emporte la réclusion criminelle à perpétuité lorsque : il est précédé, accompagné ou suivi d’un crime ; a pour objet de préparer, faciliter ou exécuter un délit ; de favoriser la fuite ou d’assurer l’impunité des auteurs ou complices de ce délit ; il a été commis en bande organisée. Il faut distinguer le meurtre « simple » de l’assassinat qui, selon, l’alinéa 1 de l’article 223, est qualifié ainsi lorsque le meurtre est prémédité, c’est – à – dire mûrement réfléchi et préparé à l’avance.
La préméditation consiste dans le dessein formé, avant l’action, d’attenter à la personne d’un individu déterminé, ou même de celui qui sera trouvé ou rencontré, quand bien même ce dessein serait dépendant de quelque circonstance ou de quelque condition. Ainsi, alors que l’auteur d’un meurtre, non prémédité, est passible d’une peine de prison de 30 ans, celui qui se rend coupable d’un assassinat, une infraction considérée comme un meurtre avec circonstances aggravantes, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Ainsi, l’homicide volontaire peut être soit un meurtre, soit un assassinat, tout dépend du fait que l’acte ait été prémédité ou non. Pour que justice soit rendue, gageons que l’auteur ou les auteurs de ce crime soient rattrapés et répondent de leur acte devant la loi !!!!
Yohan Freddy NGUEMA ZUE