Avec la dissolution de l’Agence nationale des grands travaux et des infrastructures, par le conseil des ministres du 2 octobre dernier, on peut dire que la gouvernance politique actuelle, vient de tuer le pilier sur lequel s’appuyait Ali Bongo pour faire du Gabon un pays émergent en 2025, tel que le successeur de son père l’avait promis et juré à ses différents discours de son premier septennat.
Certes, en accédant à la magistrature suprême, Ali Bongo a créé une foultitude d’agences, mais la plus emblématique, non seulement parce que la quasi-totalité des budgets d’investissements y étaient orientés, mais aussi parce que c’est Ali Bongo himself qui était le président du conseil d’orientation, était l’agence nationale des grands travaux (ANGT devenue ANGTI). Une sorte de ministère des travaux publics et des infrastructures grandeur nature, qui ne recrutait les ‘’oiseaux rares’’ venus de l’occident pour mettre le Gabon au rang des pays émergents.
Mais de 2010 à 2012, le premier directeur général venu des Etats-Unis, Henri Ohayon, a vite plié bagages remplacé par une autre perle rare du nom de Jim Dutton venu de la grande Bretagne, puis une certaine Emmanuelle Mattéï l’a remplacé après deux ans à peine de fonction.
En 2015, l’ANGT est sur une pente glissante. Elke a été vite rebaptisée pour devenir ANGTI (agence nationale des grands travaux et d’infrastructures). Le 2 octobre dernier, comme d’autres agences créées sous l’euphorie émergente, elle a été, elle aussi dissoute. Quel bilan? Les institutions habilitées, la société civile et le citoyen lambda, au nom de la bonne gouvernance de la chose publique et d’une justice pour tous, ont le droit d’exiger les comptes à ce grand ‘’Mammouth’’, grand pilier, du plan stratégique Gabon émergent d’Ali Bongo.