Pyramid Medias Gabon

COVID19 : L’activité de Sobraga impactée par la Pandémie

La crise sanitaire liée à la Pandémie du Coronavirus a eu un effet très dévastateur sur de nombreux secteurs de l’activité économique. En effet, selon des chiffres officiels, au cours du premier semestre de l’année 2020, la production totale de boissons alcoolisées et gazeuses a connu une baisse de 8,2%, pour se situer à 1,29 millions d’hectolitres, contre 1,40 millions, sur la même période, l’an dernier.

D’après la note de conjoncture de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF), au premier semestre 2020, la production de bière était de 773.431 hectolitres, contre 828.589 en  juin 2019, soit une chute de 6,7% ; celle des boissons gazeuses de 486.601 hectolitres contre 537.324 à la même période en 2019, soit une baisse de 9,4% ; celle de vins de 16.823 hectolitres contre 21.803 l’an dernier, à la même période, soit une chute de 22,8% ; celle des divers de 17.790 hectolitres contre 21.890 en juin 2019, soit une baisse de 18,7%. Le tout, pour un chiffre d’affaires estimé à 72,3 milliards de FCFA, contre 80,6 milliards de FCFA au premier semestre 2019, soit un recul de plus de 10%. Nous sommes, ici, loin du regain de l’activité que le secteur a connu en 2019, où la production totale avait augmenté de près de 6%, notamment grâce à la hausse de la fabrication des boissons gazeuses et des bières, sous l’effet ; incontestablement, de la bonne tenue du carnet de commandes.

Des pans du secteur interdépendants entre eux 

Il est indéniable que cette contreperformance est à mettre au crédit de la fermeture des bars, snack bars et boîte de nuit, depuis mars dernier, décidée par le Gouvernement de la République, dans le cadre de sa stratégie de lutte contre la Covid – 19, et qui a constitué un véritable coup dur pour le secteur brassicole, dont les principaux acteurs sont la Société des Brasseries du Gabon (Sobraga) et la Société des Vins du Gabon (Sovingab). Or, dans de précédentes colonnes, il avait déjà été fait mention de l’effondrement du chiffre d’affaires de plusieurs bars, lié au couvre – feu et aux mesures barrières, au grand dam de leurs gérants. Et il est tout à fait logique que si la consommation – et, donc, la demande – disparaît, la production s’arrête, en vue d’éviter la constitution de stocks excédentaires. L’on peut, aisément, déduire que, de la production jusqu’à la distribution, ce sont tous les maillons de la chaîne brassicole qui pâtissent de cette situation. Que voilà une nouvelle occasion d’interpeller l’équipe gouvernementale en vue de trouver une solution à cette préoccupation qui passe, inexorablement, par la levée du Couvre – feu, d’autant plus qu’il apparaît, aujourd’hui, difficile de justifier son maintien, tant l’hécatombe prévue par les grandes instances internationales, à l’instar de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour le continent noir, en général, et le Gabon, en particulier, n’a pas eu lieu. Il faut que l’on déconfine totalement, afin que l’activité économique puisse redémarrer de façon optimale !!!!

                                                 Yohan Freddy NGUEMA ZUE 

 

author

Related Articles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *