Le Coronavirus a un impact considérable sur certains secteurs clés de l’activité économique nationale, notamment celui de la construction. En effet, La crise sanitaire liée à la Pandémie du Coronavirus a fortement perturbé le secteur du BTP. En effet, selon des chiffres officiels, datant de la fin du mois de juin, l’activité affiche un résultat en baisse après une quinzaine de mois à la hausse.
Cette contreperformance est liée au ralentissement ou à l’arrêt de certains chantiers, et les mesures barrières, adoptées par le Gouvernement de la République, en vue de limiter la propagation de la Covid – 19, a eu pour d’aggraver la situation. Ainsi, la production vendue a chuté de 34,3 % à près de 33,5 milliards de francs CFA. Ce chiffre s’explique par l’activité du bâtiment et du génie civil, qui fut de 27,8 milliards de francs CFA en juin 2020, contre 43,3 milliards de francs CFA à la même période en 2019, soit une baisse de 37% ; et la vente des lignes d’eau, d’électricité et de téléphone, chiffrée à 6,2 milliards de francs CFA, contre 7,6 milliards de francs CFA en juin 2019, soit une chute de plus de 18%. Les effectifs du personnel ont été réduits de 9,6%, à 1.718 agents, du fait de la réduction des équipes durant la période de confinement et de l’arrêt de certains chantiers. La plupart des acteurs du BTP ont déjà perçu les premiers effets du confinement sur leur chiffre d’affaires, et ce premier bilan n’est pas plus rassurant.
Risque de perte d’activité importante
La réponse à l’impact de la Covid – 19 sur le secteur du BTP, à court ou moyen terme, n’est pas simple car elle dépend des incertitudes qui pèsent sur plusieurs paramètres dont les durées effectives de la crise sanitaire et du confinement. Dans le détail, cette fois – ci, le commerce de gros perd 5 points et celle de l’industrie 3 points d’activité. Comparée au secteur des services et du commerce de détail, l’activité du BTP semble quasiment stable. La perte d’activité du secteur de la construction, en comparaison à une période d’activité considérée comme « normale » est d’un peu plus de 40%, une chute drastique et inquiétante qui pourrait se prolonger et diminuer plus encore avec la prolongation du confinement. Egalement du fait de la suspension de certains travaux, notamment ceux de rénovation, avec une réduction de la consommation des ménages dans la branche de la construction – les priorités étant clairement ailleurs -. On pourrait craindre le pire si le confinement doit continuer pendant encore un ou deux mois, soit plus que ce que le rallongement de la quinzaine de jours que le Parlement a accordé. Le Coronavirus a certes des conséquences sanitaires de grande ampleur, ses conséquences économiques risquent d’être beaucoup plus importantes car il tire profit de certaines lacunes structurelles tout en les amplifiant. Des conséquences économiques qui pourront avoir des répercussions sur le plan social. Une nouvelle situation qui, elle aussi, devrait interpeller le Gouvernement !!!!
Yohan Freddy NGUEMA ZUE