Depuis la crise sanitaire liée à la présence de la pandémie du Coronavirus au Gabon et dont le gouvernement a pris un certain nombre de mesures visant à faire reculer ce virus, le secteur du tourisme a connu un coup énorme. Hôtels, restaurants, industrie de la nuit et autres bars fermés depuis les premiers jours du couvre feu en mars dernier, tirent le diable par la queue. Au point que les promoteurs de ce secteur pourraient mettre plus 20 000 employés au chômage pour Libreville et ses environs et mettre la clé de leurs entreprises sous le paillasson dès la fin de ce mois.
La question de la survie des entreprises évoluant dans le secteur du tourisme, a été au centre des débats dans le cadre d’un séminaire qui a duré une semaine à Libreville et placé sous le parrainage du Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda. Ayant pour ambition : « de faire l’examen de toutes les préoccupations du secteur touristique et de voir avec les différentes entités les actions à mener, en vue d’une relance urgente, efficace et sécurisée afin de sauver ce secteur fortement impacté par la crise due à la Covid-19 », cette rencontre a vu la présence du Club Tourisme de Libreville, des représentants du Copil, du ministère de l’Économie, de la SEEG et
bien évidemment de celle du ministre en charge du tourisme, Pascal HOUANGNI AMBOUROUE . Occasion pour les responsables du Club Tourisme de Libreville d’expliquer aux différents participants et, surtout, au ministre en charge de ce secteur, les difficultés rencontrées par leurs entités depuis leur fermeture décidée par le gouvernement dans le cadre de la crise sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus.
Bien avant, il faut rappeler que, selon un article sur la question publié par notre confrère Gabonreview, le secteur touristique contribue au PIB à hauteur de 229 milliards, soit 4%. Avec la fermeture de ces entités, depuis mars dernier, c’est au moins, explique notre confrère, 40.000 personnes qui sont impactées, soit 6 000 en congés techniques et 3 700 personnes dont les contrats ont été suspendus. S’agissant des entreprises, c’est au moins, 120 entreprises qui pourraient mettre la clé sous le paillasson dès la fin de ce mois de septembre.
Selon les explications de la CTL dans le cadre de ce séminaire, il estime à plus de 20 000 personnes qui sont impactées par la crise rien que dans Libreville. Mais ce chiffre pourrait doubler.
Outre le personnel qui est déjà en difficultés, d’autres rubriques n’ont également pas été satisfaits, frais de loyers, d’électricités, de gardiennage et bien plus. Notre confrère Gabonreview prend pour exemple, le secteur de l’industrie de la nuit, boites de nuits et autres snacks, dont le matériel, faute d’utilisation, pourrait prendre un coup.
Quid de l’attitude des ministres en virés dans l’hinterland ?
Alors que plusieurs entreprises connaissent des difficultés et pourraient mettre la clé sous la porte dès la fin de ce mois, et que nombre de familles n’arrivent plus à joindre les deux car frappés par cette situation, des ministres de la République, et pas des moindres, celui de la santé, en tournée dans l’arrière-pays sont accueillis en liesse populaire. Ce, en pleine pandémie du Coronavirus et dont les mesures barrières sont restées jusqu’à ce jour inchangées.
Questions : pourquoi continuer à maintenir la fermeture des entreprises qui contribuent pourtant au développement économique du pays 4 % du PIB pour le tourisme, alors que le ministre de la Santé, censé montrer le bon exemple foule au pied les mesures ?
Faut-il croire que le Gabon a profité du Coronavirus pour tuer certains secteurs d’activités et cautionner l’augmentation du taux de chômage et dans le même temps l’insécurité ?
Nous laisser travailler. Nous laisser ouvrir nos établissements en respectant le protocole sanitaire et repousser le couvre-feu à minuit », a suggéré un membre de la CTL.