C’est un conflit vieux de 5 ans années, mais dont l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographique et du cadastre, n’arrive toujours pas à trouver une issue. Non pas qu’elle en soit incapable, mais elle semble avoir des accointances avec le groupe Kabi BTP. Malgré les nombreuses interpellations des habitants de Marseille 2, l’ANUTTC reste de marbre. Conséquence, les habitants de Marseille 2 ont organisé un sit-in ce lundi matin devant son siège, à la lisière de la zone industrielle d’Oloumi.
C’est un conflit qui a débuté en 2015. Malgré que l’affaire soit gérée au niveau des instances compétentes, la Société Kabi BTP, ferait toujours subir des troubles psychologiques aux habitants de Marseille 2, dans la commune d’Akanda. Cette société ne rate pas une occasion pour menacer ces populations de déguerpissement. Des habitants installés dans ces lieux depuis des décennies bien avant même que l’idée de transformer cette ville en commune n’ait germé de la tête des gouvernants.
Pourtant, en y regardant de très près, sans risque de se tromper, ce conflit serait bien l’œuvre de la société Kabi BTP. Ce, d‘autant plus que, selon les populations et documents attestant, elle voudrait s’installer dans une parcelle
qui ne lui appartient pas. Celle de la section YE7, alors qu’elle serait plutôt propriétaire de celle n°1 section YE8. Malgré les documents et la carte graphique qui l’affirment, la société Kabi BTP
s’entêterait toujours à vouloir, coûte que coûte, occuper la section YE7.
Au fait de la situation, l’ANUTTC, censée
jouer les médiateurs a, apparemment,
choisi son camp, celui-ci de Kabi BTP. « l’ANUTTC s’est conciliée
avec Kabi BTP pour nous déguerpir. La preuve, ils sont venus afficher un document de restructuration de notre quartier, conformément au projet de Kabi BTP », a indiqué le président du collectif des habitants de Marseille 2, Denis Andoung Zolo. Pourtant, continu-t-il « Nous avons rencontré le DG de l’ANUTTC, le 09 avril 2019, il avait indiqué que ce conflit est né d’une erreur de l’administration dont il est le représentant et qu’il prenait l’engagement de régler cette situation rapidement, en organisant une rencontre avec le juge, le conservateur de la propriété foncière ».
Il faut dire que, malgré les interpellations du ministre de tutelle, le DG de l’ANUTTC a décidé de rester silencieux sur ce dossier. Faut-il croire que l’entité dirigée par Olivier Nang Ekomye a décidé de déguerpir des paisibles habitants, soit plus d’une centaine de familles, au profit de Kabi BTP ? Si oui, pour quel deal ? « Ce matin, nous avons tenu à être devant le siège de l’ANUTTC pour rappeler au DG sa responsabilité et sa promesse, qui, s’il avait tenu depuis plus d’un an, aurait permis de mettre un terme à cette affaire où plus de cent familles sont sous la menace d’un déguerpissement », s’est indigné Denis Andoung Zolo.
Et de se poser la question de savoir, comment Kabi BTP, a-t-elle obtenu son titre foncier ? Une question qui a tout son sens, dans la mesure où, pour obtenir le précieux document, il faut se soumettre à plusieurs procédures, dont la plus importante est une enquête foncière, toute chose qui aurait permis de « constater que la zone est fortement habitée et prévenant ainsi une telle situation ».
Mais malgré les menaces de Kabi BTP, appuyée par l’ANUTTC, les habitants ne comptent pas se laisser faire.