L’interpellation du maire de Libreville et l’arrestation du Directeur de la Marine marchande sont les deux coups politiques de trop qui semble sonner le glas de l’ex-Premier ministre, Julien NkogheBekale.
Il est de notoriété publique que Léandre Nzué et Martin NdongNtoutoume doivent, en partie, leurs postes respectifs grâce à l’action politique de Julien NkogheBekalé. Mais au-delà de cette situation ‘’dramatique’’, la réflexion politique amène à se poser cette question, sans pour autant tomber dans une forme d’ethnisme ou de clanisme primaire : l’élite fang de l’Estuaire,notamment celle qui est dans le PDG, est-elle victime d’une ‘’nuit des longs couteaux’’ ou d’une forme d’épuration administrative ?
Déjà, sous le magistère de Julien NkogheBekalé, à la Primature, on avait assisté à l’arrestation et à l’incarcération de hauts cadres fangs de l’Estuaire. On pense notamment à Bruno Minko mi Ngwa, l’ancien directeur de la Sogatra. Même au niveau des instances dirigeantes du PDG, ces dernierssont progressivement écartés, le cas de Paul BiyogheMba est une parfaite illustration.
Comment expliquer une telle déconvenue ? Selon certains observateurs avertis de la vie politique nationale, le pouvoir tend à orienter son action politique en faveur du ‘’Grand Sud’’ et de la communauté Omyénè. Les résultats successifs des élections présidentielles, dans la province de l’Estuaire, ont toujours été en faveur du candidat de l’opposition.L’élection présidentielle de 2016 en a été une preuve flagrante. Mais est-ce la faute des PDGISTES fangs de l’Estuaire ?Libreville est une ville plurielle, cosmopolite où toutes les ethnies du Gabon sont représentées. La capitale du Gabon renferme, en son sein, une population hétérogène.Le départ singulier de Julien NkogheBekalé de la Primature n’était-il pas finalement le chant du cygne pour certains de ses protégés ?
Omar Bongo, en son temps, avait dit: « je préfère un opposant du Haut Ogooué qu’un pdgiste fang ». Cette parole est lourde de sens et semble avoir de la résonnance dans la situation politique actuelle. Chacun se fera son opinion …
Serge Bibang
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