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Le Chrétien face à l’adultère

Le comportement sexuel fait partie intégrante de la vie. Il est donc important et mérité que le chrétien lui consacre sa réflexion.

En effet, la sexualité peut épanouir la personne si elle évite la déviance. Les moyens de communication en font tellement allusion qu’ils influencent la société en bien, comme en mal. Alors, comment puis-je aménager ma vie sexuelle de façon à ne pas faire du mal, non seulement à autrui, mais également à moi-même ? Pource faire, définissons en amont la sexualité.

La sexualité est l’ensemble des comportements relatifs à l’instinct sexuel et à sa satisfaction. Sa fonction est de  sortir l’homme de son isolement, d’exprimer la tendresse, de jouir du plaisir de l’union des corps distincts et d’assurer la procréation. La sexualité mobilise l’homme entier : son esprit , son corps et son cœur. L’esprit crée en l’homme le désir de connaitre, de partager et communiquer avec l’autre sexe. Le cœur crée quant à lui, l’envie d’aimer et d’être aimé. Le corps, enfin, crée le besoin d’appartenir à l’autre.

  • La sexualité et les valeurs humaines

Tout le monde s’accorde à reconnaitre que l’homme est un être unique. A ce titre, son comportement sexuel doit être différent de celui des animaux. D’une manière générale, deux conceptions inspirent sa sexualité. La pulsion sexuelle est si forte que rien ne peut la retenir. La conception humaniste dit au contraire, que l’homme est un être responsable. Il doit apprendre à maitriser sa sexualité et la soumettre au principe du respect réciproque. Les humanistes et les chrétiens s’unissent dans une expression sexuelle responsable et soumise à certaines normes. La valeur de l’être avec. Dietrich Bonheffer, théologien, éthicien Allemand, voit en l’image de Dieu ,la notion relationnelle de l’être avec. L’homme n’a de plénitude que s’il est en relation avec d’autres. La sexualité en est l’une des expressions éclatantes.

 La valeur de la complémentarité.

La sexualité est l’un des moyens par lesquels l’homme apporte à l’autre ce qui lui manque. La valeur de l’unité. L’unité est une marche de l’un de l’autre, une rencontre. Cette marche repose sur l’attraction, le magnétisme. C’est un élan des cœurs, sans quoi, on aurait un mélange de corps qui se démolirait facilement. L’attirance qui motive la sexualité ne doit avoir d’intérêt autre que l’élan de cœur. La valeur de la liberté, Paul pose la liberté au commencement de la morale sexuelle. Mais il ajoute aussitôt qu’au nom de cette liberté, nous devons respecter notre corps ( 1Cor6 : 12-20). La valeur de la glorification de Dieu. Dans le passage qui précède, Paul énonce que dans la sexualité, Dieu être glorifié. Dieu est le maître du corps et du temps. Tout ce qui est en l’homme doit participer à sa glorification. c’est pourquoi le principe qui fonde la sexualité est l’amour ( 1Cor7 :4). En dehors de cette vision, elle devient une convoitise. Hors, celle-ci ne concourt pas à la gloire de Dieu. Elle est plutôt le contraire de l’amour du prochain. La valeur de la responsabilité. Le mariage  a des exigences que la responsabilité  impose de mettre en application. L’une d’elle est la canalisation de la sexualité. elle est un acte intra mariage (Rom1 :26).

2) les normes de la vie sexuelle

On peut retenir quatre normes qui régissent la vie sexuelle. Le respect de soi-même. La sexualité ne doit pas faire du mal à l’individu lui–même. Intendant de sa propre vie, il ne doit pas mener une vie sexuelle qui l’expose au péril. Le respect d’autrui. La sexualité ne doit pas non plus, faire du mal à autrui. Qu’elle n’expose le partenaire ni aux souffrances induites par l’infidélité, la séparation, ni aux maladies, encore moins à l’irréparable douceur, bonté, respect, protection sont des valeurs de la vie sexuelle. Le respect du milieu. La sexualité respecte le milieu. L’homme vit en société et il est responsable de l’influence qu’il exerce dans le milieu où il vit. Notre comportement sexuel a un impact sur notre entourage : famille, amis, école, société. L’exemple du Pasteur auprès des fidèles, de l’aumônier, de l’enseignant auprès de ses élèves, la position du père, le comportement des frères et sœurs influencent les plus jeunes, le foyer, l’école et finalement toute la société. Le respect de la totalité de l’homme. La sexualité implique le corps, l’âme et l’esprit. elle est l’expression de l’unité entre deux personnes qui choisissent de vivre ensemble, de considérer cette unité et d’approfondir la responsabilité réciproque. Elles font une chaire, forment une nouvelle entité, le couple, puis par la procréation, la famille. Le mariage, cadre régulier de la sexualité. La sexualité se pratique dans un cadre défini : le mariage .elle est l’aboutissement d’un processus qui débute par l’attirance de deux personnes et évolue au travers des relations responsables. Elle s’inscrit aussi dans le plan de Dieu, plan de création et de procréation. Elle a alors deux fonctions : affirmer les relations physiques entre l’homme et la femme tout en préservant leur vie spirituelle.

3) le chrétien face à l’adultère

L’église condamne l’adultère ( Exode20 : 14). Les personnes qui se marient, au rang des quels le Pasteur, l’Ancien, le Diacre, le Choriste, etc, cherchent à vivre une relation qui est marquée par la confiance réciproque et le respect. La fidélité est une qualité qui a une valeur fondamentale dans chaque relation profonde. Mais comme les relations humaines sont fragiles, l’église, avec les époux demande la bénédiction de Dieu. En se basant sur la promesse de Dieu, les époux s’engageant à rester fidèles en ces termes : «  je te serai fidèle jusqu’à ce que la mort nous sépare » (liturgie). Cet engagement inclut les aspects suivants : les sentiments et l’exclusion de la tromperie. La Bible met l’adultère de l’homme par rapport à sa femme et vice-versa au rang des impuretés et des inconvenances. Le chrétien ne saurait s’autoriser une telle licence. L’adultère est un ennemi vicieux du foyer. Il relève du contre-témoignage et engendre plus d’un problème familial.

Sur le plan général, la sexualité est un aspect essentiel de la vie. Elle affecte aussi bien le physique que le moral de la personne. Elle s’exprime de plusieurs façons, mais toutes ne sont pas saines. Le christianisme la place dans l’œuvre créatrice de Dieu. L’homme poursuit cette œuvre en tenant compte du respect, de la valeur humaine, de l’amour et de la responsabilité de l’individu.

Sur le plan plus strict, le mariage représente pour l’église, le cadre idéal et légitime pour l’épanouissement sexuel. Les conséquences d’une vie sexuelle désordonnées sont si graves tant au plan personnel que social que l’église recommande aux mariés de s’abstenir des relations sexuelles hors mariages. Evitez l’adultère quel que soit la forme et l’interprétation.

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Source : Révérend Basile Nguema Allogho, Secrétaire Général de l’Eglise Evangélique du Gabon.

 

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