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L’Ajev : Ils ont fait fausse route…

Pour l’opinion, l’Association des jeunes émergents volontaires (AJEV) de Brice Laccruche Alihanga, qui n’a certainement pas fini de livrer tous ses secrets, semble s’être-fourvoyée dans sa quête de suprématie totalitaire.  

En tout cas, la clameur populaire reste formelle au sujet de la déperdition, mieux de l’échec du grand projet AJEV, au regard de ce qu’il convient de qualifier de traque des derniers houligans, c’est-à-dire les membres influents de première ligne de l’ex-toute puissante Association des jeunes volontaires émergents (AJEV) resté en liberté (provisoire), dont le maitre spirituel n’était autre que Brice Laccruche Alianga, l’une des premières victimes de l’opération de salubrité publique dénommée ‘’scorpion’’ en cours. Dans les coins et recoins du pays, l’on s’accorde que ceux qui, lorsqu’Ali Bongo Ondimba est victime d’un accident vasculaire cérébral, en Arabie Saoudite, ont cru leur heure de gloire arrivée, avant de vite déchanter. Comme un château de cartes, ce rêve, plutôt pernicieux aux dires de certains observateurs avertis, embarqua telle une vague bleue, l’élite de l’establishment dont d’anciens inconditionnels du PDG au pouvoir.

L’histoire rappel qu’à l’époque, dans les localités de l’arrière-pays, la vague bleue était parvenue, usant abusivement du nom du Président de la République, à se doter d’assises politiques. Cela passe par le remplacement systématique d’anciens responsables du parti au pouvoir par des nouveaux qui présentaient une disposition d’esprit à faire allégeance à l’AJEV et de s’y enrôlés. Seulement, là où l’affaire commence à susciter des interrogations, c’est lorsque curieusement les fidèles amis de lutte politique d’Ali Bongo Ondimba sont tenus à l’écart des leviers de l’Etat, combattus au profit d’illustres inconnus dont la plupart étalaient au goût du jour leur manque d’étoffe politique. La méfiance en bandoulière, de nombreux cadres qui entendaient restés fidèles à Ali Bongo Ondimba se résolurent à exercer leur militantisme au sein du PDG dans la quasi clandestinité, puisque figurant dans le viseur des jeunes loups émergents et voués à la guillotine. Le doute et la confusion s’installèrent au sein d’un PDG, lorsque certains membres du Comité des sages les plus avisés se déploient sur l’esplanade de l’Hôtel de ville de Libreville pour encenser et donner des bénédictions au « messager intime ».  « Tu es des nôtres, nous te soutenons, reçois nos bénédictions et que tout se passe bien », avance avec fière allure l’un des sages mobilisés à la dernière étape de la tournée de l’ex-DIRCAB du président de la République.

Dans les états-majors politiques sur l’ensemble du territoire, cette consécration diffusée sur les ondes de la télévision nationale suscite les débats les plus épiques, notamment sur les visées réelles de l’AJEV, même si débattre d’un sujet aussi sensible était devenu quasi interdit. Dans la province du Haut-Ogooué, par exemple, à Franceville, les populations subirent l’éclosion de nouveaux patrons politiques, parfois issus d’autres localités de la province, au détriment de ceux régulièrement élus en congrès au niveau des instances décisionnelles. Le même schéma est reproduit dans les neuf provinces où les PDGistes, pur jus, sentaient comme une épée de Damoclès suspendue sur leur tête et contraints au silence.

Idem dans le Woleu-Ntem où les PDGistes de premières heures devaient faire la courte échelle pour espérer participer, comme par le passé, au débat concernant l’avenir du parti ou l’investiture des cadres devant défendre les couleurs du PDG au dernières élections jumelées des locales et des législatives. Selon les témoignages des militants du cru, comme dans le reste des provinces du pays, le doute et la méfiance s’installèrent aussi dans la province septentrionale, au grand dam des positions du régime sérieusement mise en mal.

Après avoir réussi l’exploit de placer leurs affidés dans l’essentiel de ce que le pays compte de services publics, y compris au niveau du commandement en chef des forces de Sécurité et de Défense où ils parvinrent à nommer leurs généraux, avec pour corollaire, les détournements massifs de l’argent public évalués à plusieurs centaines de milliards de nos francs, toute chose ayant contribué à conforter davantage ses allures de toute puissance, à ce qui apparait, l’AJEV connaitra sa consécration avec la tournée dite républicaine effectuée par un directeur de cabinet du chef de l’Etat à la posture de président de la République. Un délire national qui n’épargnera pas le gouvernement de l’époque, celui-ci se sentant totalement assujetti ne trouvait aucune gêne de voir ses ministres, en commençant par le premier d’entre eux, presque trimballés de localité en localité pour préparer à la veille, l’arrivée du « messager intime » du président Ali Bongo Ondimba.

Autrement dit, dans l’histoire du Gabon, jamais pareille errements n’avaient été enregistrés, pas même du temps de feu président Omar Bongo Ondimba. Il se dit que dans certains salons feutrés, les figures de proue de l’AJEV ne faisaient plus mystère de ce que les choses étaient entrain de basculer, en prenant le soin de dissimuler en faveur de qui ou de quoi une telle réalité devait désormais prévaloir.

 « Doit-on penser, concernant la province de l’Estuaire, qu’il s’agit d’un problème politique qui devrait interpeler la crème de cadres PDGistes de cette province, ou il s’agit d’une affaire de l’AJEV ? », s’est interrogé un cadre de la mairie centrale de Libreville rencontré à l’Hôtel de ville ?  En tout cas, pour une large opinion, l’actualité du pays focalisée ces derniers temps par l’arrestation du maire de Libreville, participe-t-elle de la traque des hommes de Laccruche Alihanga. Comme quoi, le « messager intime » et ses troupes ont manifestement fait fausse route et n’en vaudront à personne, si ce n’est à leur ambitions…

 

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