C’est le thème retenu cette année par l’Unesco pour la célébration de la 54è journée internationale de l’alphabétisation. Au Gabon, c’est le centre d’alphabétisation de Derrière la Prison, dans le premier arrondissement de Libreville, qui a abrité la cérémonie à laquelle a pris part le ministre délégué auprès du ministre en charge de l’éducation nationale et de l’instruction civile, Camélia Ntoutoume.
Le Gabon, à l’instar de la communauté internationale, a célébré ce 08 septembre 2020, la journée internationale de l’alphabétisation. La cérémonie présidée par le ministre délégué en charge de l’éducation nationale Camélia Ntoutoume, a été organisée au centre d’alphabétisation de Derrière la prison. Il faut dire que parmi les 11 centres que dispose le Gabon, seul ce centre a été réhabilité grâce au soutien de l’ambassade des Etats Unis, d’où son cadre attrayant et plutôt propice à l’apprentissage, avec 4 salles appropriées, des bureaux pour les responsables et une salle de réunion.
L’occasion a donc permis à la directrice générale de l’éducation civique et de l’alphabétisation de revenir sur les difficultés que rencontrent les 11 centres d’alphabétisation repartis à travers le pays. « Sur les 11 structures répertoriées et logées pour la plupart dans les cases d’écoutes, seul le centre d’alphabétisation de Derrière la Prison répond sensiblement aux normes », a-t-elle
indiqué. Quant aux centres, a-t-elle ajouté, « ils présentent principalement les problèmes liés à vétusté des bâtiments, à l’adduction d’eau ou encore à la faible
capacité d’accueil. A ceux-ci, il faut ajouter l’épineux problème de la gestion des cases d’écoutes rétrocédées par le défunt président Omar Bongo, qui sont occupés de
manière anarchique ». Outre les problèmes structurels, cités plus hauts, il y a les problèmes fonctionnels, à savoir: l’inadaptation des programmes aux
besoins des apprenants, l’absence du matériel approprié à l’alphabétisation, l’absence d’un cadre juridique réglementant les activités des centres d’alphabétisation, l’insuffisance en nombre et en qualité du personnel en charge de la mise en œuvre des activités d’alphabétisation et, bien sûr, l’épineux problème lié au budget alloué pour la mise en œuvre des activités d’alphabétisation.
Prenant la parole à son tour, la ministre déléguée Camélia Ntoutoume, qui a été satisfaite de l’entretien de ce centre, a réitéré l’engagement des plus hautes autorités à œuvrer à une alphabétisation pour tous, « des adultes, mais surtout pour les jeunes. L’alphabétisation est un outil de développement pour nos populations, il faut donc insérer les nouveaux programmes d’alphabétisation, dont les nouvelles technologies de l’information et de la communication, afin de permettre aux apprenants d’avoir une formation de qualité. Nous savons qu’il y a des difficultés, mais elles peuvent être réglées. Nous pouvons dire qu’il n’y a aucune discrimination religieuse, ethnique et même raciale, tout le monde peut venir s’inscrire », s’est réjouit Camélia Ntoutoume.
Pour rappel, le centre d’alphabétisation et d’éducation non formelle est une structure dans laquelle se pratiquent les activités d’acquisition des connaissances et des compétences, notamment, la lecture, l’écriture et le calcul par des adultes, des adolescents et des jeunes non scolarisés et déscolarisés. Sur les 11 centres que compte le Gabon, on en compte à l’Estuaire 3 centres, Haut Ogooué 1 centre, Ogooué Ivindo 1 centre, la Nyanga 1 centre, Ogooué Maritime, 1 centre et le Woleu Ntem 1 centre, pour un effectif total de 559 apprenants sur toute l’étendue du territoire.
Quant au thème choisi par l’Unesco, lié à la crise sanitaire du COVID19, celui-ci vise à mettre en avant le rôle des éducateurs et l’évolution des pédagogies.