En proie à des difficultés financières, la situation de crise que connait Pizolub et qui risque de conduire sa centaine d’employés au chômage, inquiète l’organisation nationale des employés du pétrole (Onep). L’organisation a donc fait des propositions pour permettre à l’entreprise dirigée par Guy Christian Mavioga, de survivre. Elle a également attiré l’attention de l’Etat sur la concurrence déloyale dont est victime Pizolub.
Cela fait 5 mois que la centaine d’employés de la société Pizolub ne perçoivent plus leurs salaires et tirent, par les temps qui courent, le diable par la queue. Une situation qui inquiète l’organisation nationale des employés du pétrole. Ce, d’autant plus que cette crise pourrait conduire au chômage de nombreux gabonais. Au cours d’une déclaration de presse tenue le 15 septembre dernier au siège de cette entreprise basée à Port Gentil, l’Onep par la voix de son secrétaire général, a donc fait quelques propositions, afin de permettre à la société que dirige Guy Christian Mavioga, de tenir le coup. Surtout que, souligne l’Onep, le maintien des activités de cette entreprise paraétatique et spécialisée dans la fabrication et le conditionnement des lubrifiants, la fabrication des emballages plastiques et métalliques, est avant tout une « question de souveraineté ».
Dans sa déclaration, l’Onep pointe un doigt accusateur sur l’Etat, qui, selon l’organisation, a tourné le dos à une entreprise nationale au profit d’autres entités exerçant dans le même domaine. L’Onep invite donc l’Etat à garantir la viabilité et la pérennité de cette entité et la « protéger de toute concurrence déloyale ». L’Organisation nationale des employés du pétrole dont le souci premier est le maintien des emplois et donc la survie des entreprises exerçant dans le secteur pétrolier, pense que pour maintenir Pizolub en vie, il faut, entre autres, la hausse des taxes et impôts sur les importations des lubrifiants importés, cas, des importateurs indépendants comme Yacco, Champion et les marketeurs et tout comme Vivo énergie, Total marketing, Ola energy, Petro Gabon. Comme elle invite également l’Etat à rompre avec certains privilèges qu’ont souvent bénéficié les entreprises, telles que Assala Gabon, Vaalco, Maurel et Prom, Total Gabon, entre autres.
Pour l’Onep, il faut réserver l’exclusivité de tous les marchés de lubrifiants à Pizolub, seul moyen de permettre à cette entreprise de maintenir une santé financière. L’Etat va-t-il accorder une oreille attentive à ces propositions ? Wait and see.