Le président de Dynamique Unitaire déplore farouchement la mise sous mandat dépôt du secrétaire général de cette confédération syndicale Jean Bosco Boungoumou, pour terrorisme et association de malfaiteurs. Pour Jean Rémy Yama qui s’est exprimé sur la question à l’occasion d’une déclaration de presse, la justice gabonaise est soumise au pouvoir politique. Le syndicaliste soutien son affirmation par le fait que cette arrestation n’a pas été soumise par une enquête.
Jean Bosco Boungoumou avait été placé en détention préventive à la prison centrale de Libreville le 24 août dernier. Bien avant, il a été gardé à vue à la direction générale des recherches. Le syndicaliste est accusé par la justice de Gabonaise de terrorisme et association des malfaiteurs. Du côté de Dynamique Unitaire, son président Jean Rémy Yama est contre cette arrestation du secrétaire général de DU. Au cours d’une déclaration de presse à ce sujet, le 28 août dernier, le patron de DU a indiqué « n’ayant été précédée d’aucune enquête préliminaire, le pouvoir judiciaire vient de démonter à la face du monde les rapports incestueux qu’il entretient avec un pouvoir exécutif aux élans totalitaires voire dictatoriaux qui déshonore un pays ». Pour le syndicaliste, la justice, « au lieu de faire le procès du secrétaire général de Dynamique Unitaire, on devait plutôt s’intéresser aux causes de la vidéo. Il faut souligner que Jean Bosco Boungoumou est poursuivi pour avoir réalisé une vidéo sur Facebook. Dans cette vidéo, il a appelé à la fin de la Françafrique et à l’insurrection populaire pour régler la situation confuse qui règne au sommet de l’Etat ». Mais pour Jean Rémy Yama, « Jean-Bosco Boungoumou, comme d’autres compatriotes interpellés pour leurs déclarations, n’ont fait que dire tout haute ce que tous les Gabonais pensent tout bas. Toutes ces arrestations traduisent un véritable malaise dont la solution aurait dû se trouver à la présidence de la République, au Parlement et dans les forces de sécurité et défense ».
Profitant de sa déclaration, Jean Rémy Yama a abordé le sujet sur la situation sanitaire du chef de l’Etat. Pour Jean Rémy Yama, « la vacuité du dossier judiciaire contre Jean Bosco Boungoumou est un baromètre de l’effondrement de la République, et partant de tous les Gabonais ». Et de poursuivre, « Depuis le 24 octobre 2018, le Gabon, de l’avis de tous les observateurs nationaux et internationaux, a-t-il indiqué « n’est malheureusement dirigé ni par celui qui a gagné les élections d’août 2016, dépositaire de la légitimité du peuple, Jean Ping, ni par celui qui a été déclaré vainqueur par les institutions de la République qui a prêté serment devenant de ce fait, dépositaire de la légitimité constitutionnelle, Ali Bongo »,
Qui dirige le Gabon ?
Cette question semble avoir trouvé sa réponse dans la bouche du leader syndical. « Les véritables terroristes sont au sommet de l’Etat. Ils sont connus de tous les Gabonais : une femme et son fils adoptif qui ne sont dépositaires d’aucune légalité constitutionnelle. Ils ont pris en otage les Gabonais et exploitent allègrement nos richesses minières, entretenant un mensonge d’Etat selon lequel Ali Bongo serait toujours aux commandes », a indiqué le syndicaliste.