La crise sanitaire, liée à la pandémie du Coronavirus, a déstabilisé des pans entiers de l’économie gabonaise, notamment le secteur du transport aérien. En effet, la volonté de tous les gouvernements mondiaux de protéger les populations de ce fléau fut telle que le transport aérien mondial, en général, et national, en particulier, s’en est trouvé affectée, avec des compagnies aériennes qui n’existent presque plus que de nom.
C’est dans ce contexte particulier que des compagnies aériennes nationales ont décidé d’unir leurs forces et de se regrouper en association des transporteurs aériens du Gabon. Cette structure qui regroupe, en son sein, des professionnels du secteur aérien national, doit servir de plateforme en vue de trouver des voies et moyens pour résoudre les difficultés que les opérateurs aériens rencontrent quotidiennement dans l’exercice de leur activité. Elle a, également, pour objectifs : d’échanger des expériences dans les domaines technique et sanitaire ainsi que la compréhension et l’application des lois et règlements en vigueur, au Gabon, dans le domaine aéronautique ; mettre en place des mécanismes de renforcement des capacités de ses membres, notamment en ce qui concerne la sécurité aérienne et la surveillance permanente des opérateurs aériens ; promouvoir une bonne image des compagnies aériennes ; préserver leurs intérêts communs et la mise à disposition d’un organe qui pourra servir d’interlocuteur auprès des pouvoirs publics. Pour parer à l’urgence du moment, les compagnies aériennes nationales ont enjoint l’association à se pencher sur les conséquences néfastes du Coronavirus sur les activités des compagnies aériennes, les fréquences des vols domestiques et l’amélioration du partenariat entre les professionnels du secteur et l’autorité de régulation et de surveillance.
Un éclaircissement dans le ciel gabonais ?
Cette question est d’autant plus intéressante que, d’après les statistiques officielles, à l’heure actuelle, il ne reste plus qu’une seule compagnie aérienne opérationnelle dans le ciel gabonais. Il s’agit d’Afrijet, laquelle compagnie vient, par ailleurs, d’obtenir la certification IATA Operational and Safety Audit (IOSA), qui est la première norme mondiale pour la vérification des procédures d’exploitation des transporteurs aériens, créée en 2003 par l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) ; ce programme est conçu pour évaluer la gestion de l’exploitation et les systèmes de contrôle des compagnies aériennes. Cette situation de « monopole » est due à la suspension, le 30 juillet dernier, du Certificat de Transport Aérien (CTA) délivré à National Airways Gabon, Solenta et Tropical Air Gabon. Selon l’agence nationale de l’aviation civile (ANAC), ces trois compagnies n’auraient pas respecté le délai donné en vue de l’immatriculation de leurs appareils au registre gabonais. « C’est donc pour coordonner toutes ces actions qu’un comité exécutif a été mis en place par l’association des transporteurs aériens du Gabon (…) cette association est apolitique et sans attache syndicale. Le processus administratif de sa reconnaissance auprès du ministère de l’intérieur est en cours », a précisé le président de ladite association, Jean – Paul Makosso. Autant dire que cette structure vient à point nommé, d’autant plus que l’association soutient que la suspension de ces trois compagnies menacerait environ 800 emplois directs !!!!
Yohan Freddy NGUEMA ZUE