Le torchon brûle entre le ministre en charge de l’Économie et la Fédération des collecteurs des régies financières, laquelle, au cours de son dernier point de presse du 24 août dernier, a indiqué que Jean Marie Ongandaga n’est plus leur interlocuteur dans le cadre des négociations pour une sortie de crise.
Cela fait plus d’un mois que le mouvement de grève lancé par les syndicats des régies financières, réunis dans la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi), perdure. Malgré cette durée et dont les conséquences sont incalculables, l’heure n’est pas à la sérénité au sein de cette administration publique. Bien au contraire. La Fecorefi entend plutôt durcir le ton, à cause du mutisme observé par la tutelle. Cette fédération ne comprend pas le comportement méprisant, voire arrogant du ministre Jean-Marie Ogandaga, vis-à-vis des partenaires sociaux. Situation qui a amené la Fecorefi a indiqué ce dernier ne serait plus personnalité indiquée comme interlocuteur dans le cadre des négociations pour une sortie de crise.
C’est en tout cas, ce que l’ensemble de travailleurs de ce secteur ont fait savoir le 24 août dernier, à l’occasion d’une conférence de presse. « Nous ne trouvons plus l’intérêt de dialoguer avec Jean Marie Onganda », indiquent-ils, dont ils invitent, par ailleurs à la démission. Pourtant, selon la Fecorefi, les points inscrits dans le cahier de charges devraient conduire le gouvernement à ouvrir le dialogue et non le silence, comme celui observé aujourd’hui.
Notons que depuis le lancement dudit mouvement, le Gabon a enregistré plusieurs pertes fiscales et douanières. En pareille circonstance, frappée par la crise sanitaire liée à la présence du Coronavirus « Le pays qui fait activement recourt à tous les mécanismes d’emprunt, de manière intempestive, pour financer les besoins les plus élémentaires, devrait simplement commanditer un audit organisationnel des administrations collectrices, les motiver et les remobiliser pour relever le défi de l’optimisation des recettes », ont-ils indiqué.
Mais ce n’est actuellement pas le cas. « Nous ne pouvons plus admettre, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation que la caisse de l’Etat puisse autant souffrir des dépenses toxiques au profit d’individus aux desseins inavoués », a martelé Sylvain OmbindhaTalheywa III, avant de poursuivre : « Les responsables de cette situation d’enlisement et de sabotage sont tapis dans l’ombre dans les ministères impliqués dans ce dossier et portent la lourde responsabilité quant aux conséquences de cette situation ».
Désormais, pour la Fecorefi, seule la présidence de la République devra être désormais son interlocuteur pour la sortir de cette crise.
Affaire à suivre
Auteur: SergeDuPalvier