Trois jours durant, les populations de Libreville et ses environs ont éprouvé tous les problèmes du monde à emprunter un taxi. Une situation consécutive à une opération lancée par la mairie de Libreville en début de semaine, qui exigeait aux tenanciers de cette activité du transport urbain dans la ville de Libreville, le paiement de leur de la taxe liée au numéro de portière, condition sine qua non pour espérer exercer leur activité sur le territoire de la commune de Libreville.
Le calvaire a donc pris fin le mercredi 12 août dernier, à la suite d’une rencontre entre les syndicats de transports, représentés par Jean Robert Menié, président du Syndicat libre des transports terrestre du Gabon et les autorités municipales, dont le maire de Libreville Léandre Nzué et son 5è maire adjoint Eugene Mba. A en croire le communiqué de la direction de la communication de la mairie de Libreville et dont notre rédaction a consulté la copie, ce tour de table a permis la lavée de l’opération de contrôle. Ainsi,
« responsables de taxis ont désormais un mois pour s’acquitter de cette charge auprès des services de la mairie. De plus, les responsables des syndicats devront travailler avec le cinquième maire adjoint Eugène Mba, afin de trouver un moyen devant permettre à ces taximan de payer leurs numéros de portières et leurs taxes en échéancier ».
Seulement, au sein de l’opinion, la démarche de l’autorité municipale reste diversement appréciée, si ce n’est qu’elle demeure incomprise lorsqu’on sait les effets collatéraux de la crise sanitaire du moment qui vient d’imposer un arrêt d’activité dans le secteur des transports des mois durant. Puis, contre toute attente, dès l’annonce de l’allègement des mesures restrictives consécutives à la COVID-19 que les équipes de l’Hôtel de ville se précipitent déjà sur un terrain où l’activité économique, visiblement au ralentie, peine à reprendre pour exiger au titre des taxes à des transporteurs dépourvus.