Le torchon brûle entre les enseignants de cet établissement de l’Enseignement supérieur technique et les responsables. En cause, le paiement immédiat des arriérés de salaires, dont 5 ans pour certains et 10 ans pour d’autres. Une situation jugée inopportune par la direction de l’établissement.
En plus de leurs salaires, ces derniers exigent également la régulation de leurs situations administratives. Face au mutisme de la direction, les enseignants ont érigé les barricades, mis sous scellés plusieurs salles de classes et affiché des banderoles. «Nous avons déposé un préavis de grève, où nous avons clairement listé les griefs. Mais malheureusement, on ne nous a pas appelés pour qu’on s’asseye et qu’on entame ensemble une démarche collective en vue de résoudre cette situation», a expliqué Dieu Merci MvettObiang, l’un des grévistes. Avant de poursuivre, « cette situation dure déjà depuis 10 ans pour certains et 5 ans pour d’autres. Donc nous travaillons sans être salariés, alors que nous savons que le secteur de l’Education est prioritaire en matière de recrutement. Nous travaillons sans salaires et on nous demande de faire preuve de patriotisme. On l’a fait et on a prouvé qu’on est capable d’enseigner des années durant sans être rémunérés. Mais à un moment donné, la corde fini par lâcher », a-t-il conclu.
Du côté de la direction, on ne semble partagé cette vision de la situation et la juge inopportune. Celle-ci a d’ailleurs, à l’aide de machettes, brisé tous les scellés. La direction explique que le gouvernement est actuellement en négociation avec tous les partenaires sociaux. « Nous comprenons ces enseignants et on a eu une réunion personnellement avec eux pour leur faire part de notre démarche et une réunion est attendue très rapidement. Nous disons aux jeunes enseignants d’être patients», s’est exprimé un membre de ladite direction.
Rappelons que c’est en 2011 que cet établissement a été mis sous les fonds baptismaux, avec comme statut d’établissement d’enseignement supérieur technique et professionnel. Il est donc sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur.