Un incendie d’une rare violence a fait dormir à la belle étoile près de 6 familles au quartier Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de la Commune de Libreville. Ce sont près d’une vingtaine de maisons, construites en planches, pour la plus part, qui ont été consumées par le feu. Devant un tel drame, de nombreuses causes sont soulevées, dont celle éventuellement d’un court-circuit provoqué par les délestages que connait actuellement la ville de Libreville.
C’est aux alentours de 16 heures du lundi 3 août dernier qu’un incendie d’une rare violence s’est déclaré face au Lycée Vincent de PaulNyonda de Nzeng-Ayong. Une vingtaine d’habitations, construites pour certaines en matériaux composites a été réduite en cendre, en moins d’un quart d’heure. Depuis lors les causes exactes de ce drame ne sont pas encore établies, n’en demeure pas moins que, selon certains témoins, cet incendie est survenu juste après le délestage qu’a connu ce quartier durant 3 heures. Après le rétablissement de l’électricité dans ladite zone, causant la cession de plusieurs câbles électriques et les branchements anarchiques seraient l’origine de cet incendie ravageur.
« Après plusieurs heures de coupure d’électricité, c’est au moment du rétablissement du courant que les câbles vont céder et entraîner un début d’incendie. Les maisons construites en bois vont rapidement être consumées », a indiqué un témoin. La promiscuité de construction et les matériaux expliquent la rapidité de l’expansion du feu. C’est une vingtaine de studios et chambres qui a été réduit en cendre. La piste y menant a posé d’énormes difficultés et plombé l’action des sapeurs-pompiers, bien aidés par la population. Un vrai désastre, ce d’autant plus que la quasi-totalité des locataires a tout perdu, y compris les papiers importants comme les cartes d’identité, cartes de séjour, actes de naissance, passeports ou diplômes.
Après le drame et l’établissement des causes, vient la partie du dédommage. C’est à ce niveau que survient toujours la partie procédurale de la situation. Pour que la SEEG dédommage, il faut une multitude de tracasseries que ne peuvent supporter ces indigents devenus, faute de moyens. Avec une assurance inexistante, la seule issue et souvent la plus empruntée, dans ce genre de situation, est la magnanimité des plus hautes autorités. Et au moment où le pays traverse une crise sanitaire sans précédent, ajoutée à une crise économique, il sera dure, voie impossible que ces derniers trouvent une solution à ces sinistrés et au pauvre bailleur. Alors que faire ?
Là est toute la question.
LMA