L’annonce du recrutement dans certains corps d’armée, mais également l’impératif de la bancarisation des nouveaux étudiants des universités et grandes écoles commandent la nécessité d’avoir une pièce nationale d’identité. Si dans les commissariats d’Owendo et d’Akanda la délivrance de ce document semble se faire avec moins de tracasseries et dans les règles de l’art, au commissariat de Ntoum, c’est plutôt la croix et la bannière pour les usagers, en majorité des jeunes demandeurs de ce sésame devenu.
Le plus souvent, et c’est le cas depuis plusieurs jours, les usagers venus faire le pied de grue au bâtiment du Conseil départemental qui abrite le commissariat de police, s’entendront dire au-delà de midi qu’ils ne peuvent plus être reçus, faute du ruban, dont la rupture, pourtant constatée depuis des jours, n’est pas signalée aux demandeurs, afin de permettre aux intéressés d’aller tenter la chance ailleurs. Le même scénario s’est produit le 28 juillet dernier, nous sommes aux environs de 10 heures, lorsqu’il est chuchoté aux nombreux usagers partis des localités voisines de Ntoum que les policiers en poste dans le service de la carte d’identité sont encore tous à Libreville. Les mêmes sources ajouteront que : « c’est même pas évident qu’ils seront là, puisqu’ils n’ont plus de ruban depuis bientôt deux semaines, mais ils ne le disent pas forcement aux usagers qui n’ont pas cessé de faire les vas et viens ici tous les jours et repartent épuisés après de longues heures d’attente ».
Voilà qui traduit la réalité qui entoure l’établissement de la carte d’identité nationale (le récépissé) au commissariat de Ntoum, par les temps qui courent. Inutile donc de dire le désagrément ainsi causé aux nombreux demandeurs de la carte. Surtout que les intéressés, qui ne savent plus où mettre de la tête, se disent désabusés.