Suite à la crise de légitimité et de légalité qui prévaut au sein de la Confédération Syndicale Gabonaise depuis 19 mois à Libreville, entre le camp Wenceslas Mba Nguema , et celui de Djoula Philippe, un groupuscule d’anciens membres certainement mal inspiré de la dite centrale vient à nouveau de mettre le feu aux poudres entre frères-ennemis en prenant fait et cause pour une faction rivale au cours d’une rencontre « télécommandée ».
Dans sa parution du 18 août 2020 dernier, intitulée « la COSYGA sous haute tension : les anciens membres réaffirment leur soutien à Djoula Philippe ». Notre confrère révèle’’ l’Aube’’ que pour « essayer de mettre fin à cette guerre ouverte, plusieurs anciens membres de la COSYGA ont organisé une réunion avec le bureau conduit par Djoula Philippe. Ces derniers vont, à l’occasion de cette rencontre affirmer leur soutien au poulain d’Allini ». Une attitude jugée irresponsable et incendiaire par la tendance rivale de Djoula Philippe dirigée par Wenceslas Mba Nguema, dans un récent communiqué de presse parvenu à notre rédaction. « En pareille circonstance, nous pensions que ces « anciens », si tant est qu’ils le sont, auraient avantageusement joué un rôle constructif de médiateur, de rassembleur visant à rapprocher, depuis la débâcle du congrès de la COSYGA, les deux tendances et ainsi isoler le démon de la division, de la haine et les appétits gargantuesques, aux fins de réconcilier les enfants d’une même maison. Non, les « anciens » soufflent plutôt sur les braises de la conspiration et de la destruction.
Quels « anciens » êtes-vous ? Déplore avec amertume le camp Wenceslas Mba Nguema. L’œil exercé des « anciens » membres aurait permis à de véritables « anciens » de distinguer le bien du mal, le vrai du faux et d’adopter le sage comportement. Avant de poursuivre : « Malheureusement, ceux qui se rassemblent, s’assemblent toujours. Ainsi, à l’image de leurs vils « poulains », ils viennent empirer la situation, en légitimant l’incurie, le leadership violent et agressif, les intrigues et les préjugés, la violation des ménages de certaines camarades, les injures et les actes diffamatoires en leur encontre. La suppression des cours d’éducation ouvrière, le non-paiement des salaires aux trois agents de la COSYGA (Félicien Bongo Dadie, Jacqueline Nikoue et Roselyne Malibala), embauchés pourtant par l’ancien Secrétaire Général, M. Allini Martin, en faisant irrégulièrement usage des recettes des loyers consacrées pour faire face à cette obligation, la volonté de voir des honnêtes camarades être jetés en prison, la déshumanisation inacceptable des syndicats affiliés à la COSYGA, assimilés à de vulgaires gangs. Où sont donc votre sagesse et votre dignité ? Pour essayer de mettre fin à cette guerre ouverte, plusieurs anciens membres de la COSYGA ont organisé une réunion avec le bureau conduit par Djoula ». L’homme est sage tant qu’il cherche la sagesse, mais dès qu’il croit l’avoir trouvée, il perd la tête, s’agit-il de ce bureau qui, le 21 janvier 2020, avait failli déposer M. Djoula Philippe à travers un vote de défiance de plus des 2/3 de ses membres ?
Un Bureau en moins d’un an qui s’est vidé de plus de six(6) de ses membres, sans compter ceux qui font semblant d’être à ses côtés » précise la mise au point du camp Wenceslas Mba Nguema. Pour tenter de mettre un terme à cette crise enclenchée en janvier 2019 à Libreville avec la faction rivale, le camp Djoula Philippe avait saisi il y a quelques mois les juridictions compétentes, malheureusement, toutes ses requêtes ont été déboutées. En témoigne, l’ordonnance du 26 avril 2019, qui ne le reconnaît pas comme Secrétaire Général de la COSYGA. En attendant le dénouement définitif de cette crise, les « anciens » voudraient-ils se substituer à la justice et autres autorités compétentes en la matière pour imposer un choix guidé par des intérêts inavoués voire mercantilistes ?Au lieu de verser dans l’océan d’invectives et de continuer à attiser le feu entre les deux camps, les « anciens papys » s’ils le sont vraiment, gagneraient à réconcilier les factions rivales pour ramener la sérénité au sein de la plus vieille centrale syndicale du Gabon.
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