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Tribune | Pourquoi le Gabon n’accueillerait-il pas la main-d’œuvre agricole ukrainienne pour ses besoins alimentaires ?

Selon les données fournies par l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (AGASA), le Gabon a importé 30.272 tonnes de produits alimentaires à fin Avril 2021. A en croire à ces différentes statiques, le pays est encore fortement dépendant de l’extérieur. Le FAO indique d’ailleurs dans le même rapport que « sur le plan de la sécurité sanitaire des aliments, le GABON qui importe 96% de ses denrées alimentaires possède un cadre juridique et règlementaire obsolète et inadaptée »

 Que faire malgré ce constat accablant ?

La théorie économique sur les dotations factorielles (l’Analyse Néoclassique) « un pays se spécialisera dans la production de biens ou de services nécessitant le facteur de production qu’il détient de manière relativement abondante ; il importera les biens ou les services jugés coûteux ou rares ». Il se trouve que le GABON regorge des atouts importants : caractéristiques agro-

Jim NDONG,
Enseignants d’Economie-Gestion et Management ; Chef d’Entreprise © D.R

écologiques favorables, un stock foncier important ; des sols favorables aux activités agricoles, des ressources en eau abondante (800Km de côte). Toutefois, l’une de ces faiblesses dans ce secteur peut être comblée en termes de qualité et quantité de main d’œuvre Ukrainienne, le plus grand pays agricole du continent Européen avec ses 41.5 millions d’Hectares de surfaces agricoles utiles. Il s’agit en majorité de « Terres Noires » des sols parmi les plus fertiles qui soient.

Ce pays dont les performances agricoles se présentent comme suite : 4 ème position de la production du Blé ; il s’arroge 15% des exportations mondiales d’Orge ; 16 à 18% de celle du Maïs et du Colza ; 60% des exportations d’huile de Tournesol…

une chose est sûre, cette main-d’œuvre qualitative ‘’en errance’’ fera le bonheur de certains pays qui accusent un retard dans ce domaine. Que les autorités gabonaises se penchent résolument sur cette piste au moment où l’on parle de la diversification de notre économie.

Si le Gabon veut se donner des gains à l’échange et combattre son insuffisance alimentaire, des opportunités en termes de capital humain demeurent dans le modèle Ukrainien, surtout dans la production du Blé (à partir du manioc et de la patate Gabonaise)

Jim Ndong : Enseignant d’économie – gestion – management et consultant au laboratoire citoyen

 

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