Depuis l’annonce officielle du décès du maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno, les condoléances se succèdent, mais pas les condamnations du coup d’État, alors que quelques militaires viennent de s’emparer du pouvoir.
Aussi vite déclaré officiellement mort des suites des blessures reçues au front contre les rebelles au nord du Tchad que le défunt Maréchal Idriss De y Itno, a été aussitôt remplacé à la tête du pays par l’un des ses fils, Mahamat Deby Itno, un général quatre étoiles, commandant de la garde présidentielle. Dans la même veine, un comité militaire composé de 15 généraux a été mis en place par décret signé ce même 20 avril par le nouvel homme fort (?) du Tchad.
Si les condoléances pleuvent depuis l’annonce du chef de L’État tchadien provenant des différents palais présidentiels d’Afrique et autres institutions, la mise en place d’un comité militaire qui a dissout le gouvernement et l’Assemblée nation n’est jusque-là pas condamnée. Pourtant, l’arrivée à la tête du pays par ces militaires, n’est pas moins un coup d’État.
Surtout que la constitution tchadienne prévoit, selon deux opposants interviewes par RFI, qu’en cas de vacance de pouvoir, le président de l’Assemblée nationale dirige la transition. Or, le comité militaire qui s’est vite installé au pouvoir n’a pas tardé de dissoudre l’Assemblée nationale sans que cela soit dénoncé par l’Union africaine.
La même union africaine dont le président de la commission, Moussa Faki Mahamat, était montée au créneau le 1er avril dernier, pour condamner de « manière forte » la tentative de coup d’État perpétrée dans la nuit du 30 au 31 mars dernier au Niger, alors que ce pays se préparait à l’investiture du nouveau chef de L’État. « Une atteinte inacceptable aux institutions du Niger ainsi qu’une violation grave des dispositions pertinentes de la charte africaine de la démocratie », avait indiqué Moussa Faki Mahamat.
La réaction de son institution est très attendue.
Junior Akoma
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