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Suspension du trafic ferroviaire| Les routes gabonaises et les plans à n’en plus finir

Face à la presse, le 28 décembre dernier, le gouvernement a dévoilé son plan d’urgence, non seulement pour raccourcir la suspension du trafic ferroviaire, mais aussi pour maintenir la liaison entre Libreville et les provinces impactées par les conséquences de l’éboulement sur une partie du chemin de fer.

Longtemps à l’abandon, les axes Boué-Koumameyong et Alembe-Lope-Mikouyi vont être réhabilités, promesse du gouvernement. En effet, suite à la suspension, jusqu’à nouvel ordre, du trafic ferroviaire, ces axes routiers en piteux état depuis des lustres, pourraient faciliter le trafic entre Libreville et les provinces impactées par l’accident intervenu, le 24 décembre dernier et qui a vu l’éboulement d’une partie du chemin de fer.

Une solution alternative qui aurait dû être pensée depuis, au regard de la recrudescence des accidents ferroviaires enregistrés ces derniers mois par la Setrag, la société d’exploitation du chelin de fer gabonais. Mais comme si ces multiples accidents paraissaient anodins aux yeux des pouvoirs publics, on n’a pas songé à construire les routes dignes de ce nom et entretenir l’existant pour rallier facilement l’Ogooué Ivindo, l’Ogooué Lolo et le Haut-Ogooue, les trois provinces quasi dépendantes du transport ferroviaire. Surtout l’Ogooue-Lolo et le Haut-Ogooue.

Maintenant que le pire est arrivé, on espère que les décideurs vont enfin sortir de leur torpeur.  On ne le dira jamais assez. La route est un véritable casse-tête pour les autorités.

Faute d’entretien, plusieurs axes routiers longtemps abandonnés ont été coupés : Ntoum-Cocobeach, Akieni-Okondja, Franceville-Akieni…pour ne citer que ces quelques exemples. D’autres routes, toujours sans entretien, sont quasiment inaccessibles au regard de leur piteux état, au point que la situation de nos routes s’est même invitée au dernier congrès du parti démocratique gabonais.

L’exécutif du parti, avant l’accident sur le chemin de fer, a même été contraint de donner un ultimatum au gouvernement pour la réhabilitation de ces voies de communication, pour des questions électorales.

Alors qu’un plan stratégique pour la route a été proposé lors de ces assises, un autre plan d’urgence pour compenser la suspension du trafic ferroviaire vient d’être proposé. Lequel va-t-il d’abord être exécuté ?

A cette allure, la route gabonaise, à elle seule, pourrait connaître une foultitude de plans stratégiques et d’urgence qui ne risquent pas d’aboutir.

Junior Akoma

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