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Sénat :Début morose de la 5e législature !

Concernant l’encartement politique des sénateurs nommés tel qu’Yvette Berthe Mbene Mayer, qui a dirigé la Mairie de Lambaréné sous le label d’un parti de l’opposition, et Jean-Claude Ivala qui a défendu en 2018 les couleurs du CLR à une élection, pèse sur eux une exigence de clarification.

La Chambre haute, le Sénat, a rouvert ses portes le 1er mars dernier, premier jour ouvrable éponyme, à la faveur du début de la 5e législature. C’est  une composition renouvelée en ce qui concerne les Sénateurs qui sont désormais au nombre de 67, dont 52 élus au suffrage universel indirect et 15 nommés par le Président de la République. Cette nomination,  on l’a vu,  a aiguisé bien  des appétits et fait couler beaucoup d’encre et de salive.

En effet, dans l’opposition des formations politiques, tels Les Démocrates, ont ouvertement exprimé leur intérêt d’en faire partie, c’est la face cachée de l’iceberg, et d’autres  certainement n’en pensaient pas moins. Dans la majorité, Démocratie nouvelle (DN)  a clairement affiché son désir. On dit de la société civile qu’elle espérait également en faire partie, et aurait, par exemple, mis en scène les personnes handicapées. Mais, au sortir de la liste des heureux bénéficiaires, tout ce bon petit monde tombera à la renverse en constatant que le Président n’aura nommé que les PDGistes ou supposés comme tels.

En effet, des interrogations se font  sous cape en ce qui concerne, par exemple, l’encartement politique des sénateurs nommés telle qu’Yvette Berthe Mbene Mayer, qui a dirigé la Mairie de Lambaréné au nom d’un parti de l’opposition, et Jean-Claude Ivala qui a défendu, en 2018, les couleurs du CLR à une élection. Il y a donc pour eux une exigence de clarification.

Dans tout ceci, et l’un dans l’autre, la 5e législature débute avec un très grand handicap lié à l’état de délabrement avancé du bâtiment abritant la Haute Chambre et le dénuement qui s’y trouve. Le Palais Omar Bongo Ondimba  offre aujourd’hui le spectacle d’un champ de ruins, pour ne pas dire un cimetière sous la pluie. Les langues se délient et parlent d’une gestion épicière et avec gabegie de la 4e législature. Pour les gestionnaires, la devise était : ‘’prendre aujourd’hui, parce qu’on redoute que demain tout soit fini’’. Les faits sont là et on attend que la lumière soit faite là-dessus. Car le Parlement, lui-aussi, est soumis au contrôle en matière de finances publiques. Toujours est-il qu’il y a une forte impression que la 5e législature n’a pas été préparée. Pour ceux qui attendaient le grand chambardement qui, à vrai dire se justifiait, ils doivent se résoudre à cette maxime qui enseigne  que la logique n’existe pas en politique.

Normalement, le pataquès qui a conduit au débat sur l’homosexualité, provoqué par un amendement introduit  par le Sénat, fait dire aux politiques de la majorité que les principaux dirigeants  de la 4e législature méritaient tous d’être retoqués. A ceux qui espéraient plus et qui n’ont obtenu que des broutilles, il faut se résoudre à la pensée de celui qui a dit : ‘’Il y a très peu de fenêtres dans la vie politique. Quand elles ferment, elles ferment. Quand elles s’ouvrent, il faut les prendre’’.

Aujourd’hui, il faut mettre le Sénat au travail pour rompre avec l’impression d’inertie et de mollesse qui se dégage de la précédente législature. Le Sénat est à la va comme je te pousse. Il faudra peut-être que l’actuel président du groupe Parlementaire  PDG, parti disposant de la majorité écrasante, s’attèle à peser de son poids pour que l’institution sorte de la léthargie.

 

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