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Organisation des évènements sportifs internationaux| Pour quels résultats ?

En huit éditions du Marathon du Gabon, que gagne le pays ? Cette question mérite d’être posée au lendemain de l’organisation du Marathon du Gabon qui a vu le sacre du Kenyan Daniel Yato. Tout comme on pourrait s’interroger sur la plus-value apportée par d’autres événements sportifs internationaux. 

 Dans un récent reportage sur la coupe du monde organisée par le Qatar diffusé sur TF1, la chaîne de télévision française a révélé, à travers ce document que le Qatar s’investit depuis quelques années déjà dans les sports pour préparer l’après pétrole. Football, handball, sports mécaniques, ce pays du Golfe ne lésine pas sur les moyens. Le petit Qatar,  moins attrayant, il y a une trentaine d’années, attire aujourd’hui de milliers de personnes sur son sol à travers les évènements sportifs organisés sur son sol. Il est donc clair que le pays diversifie son économie en misant sur le sport.

Quid du Gabon ? Serait-on tenté de s’interroger. Depuis de longues années, en effet, Libreville abrite de grands événements sportifs : « Le Gabon est le seul pays en Afrique à abriter trois événements certifiés par World Athlétisme« , s’est félicité le président Ali Bongo, en récompensant les vainqueurs du récent Marathon du Gabon. Mais pour quels résultats ? Puisque plusieurs années après, le Gabon n’excelle toujours pas dans le cyclisme, malgré l’organisation chaque année (hormis le temps du COVID-19), d’une course cycliste internationale.

De plus, les gabonais, malgré plusieurs marathons internationaux, n’ont toujours pas de champions ou quelques espoirs dans le domaine. Mieux, on a, comble de ridicule, créé les prix pour récompenser spécialement les athlètes nationaux en cyclisme comme au marathon.

Sur le plan économique, aucun bilan officiel n’est fait pour que le contribuable sache si l’argent dépensé par son pays, pour l’organisation de ces évènements sportifs, est rentabilisé. Ces dix dernières années, le Gabon a organisé deux coupes d’Afrique des nations de football sénior, une Can de football des cadets, une Can de handball sénior. Sans compter les marathons et les courses cyclistes.

Sur le plan des infrastructures, la course cycliste internationale Amissa Bongo n’a jusque-là pas permis, d’améliorer le réseau routier gabonais. Et les stades et autres infrastructures construites pour ces différentes Can de football tombent en ruines. Faute d’entretien.

Questions : en organisant tous ces évènements sportifs au Gabon, on veut atteindre quel objectif ? Obérer les finances publiques pour mettre plein les yeux ?

Junior Akoma 

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