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Opération scorpion : Le discrédit des cadres Fangs de l’Estuaire

L’absence d’esprit républicain et la propension au clientélisme politique douteux de certains cadres de Fang de  l’Estuaire, portent aujourd’hui un sérieux discrédit sur cette communauté qui compte pourtant assez de ressources.  

 L’affaire du désormais ancien Maire de Libreville, Léandre Nzue, pour ne pas le citer, est riche d’enseignements. Il est vrai d’abord qu’on imagine mal qu’il puisse conserver son poste au-delà du raisonnable, alors que son intérimaire, Serge-William Akassaga Okinda a été installé. La situation que l’édile de la capitale gabonaise connait conduira certainement à son éviction de la mairie, et des noms pour le remplacer sont déjà avancés.

Egalement, au Parti démocratique gabonais (PDG) la messe est dite quand on sait, comme annoncé, que pareille situation conduira inévitablement à la perte de fonction de LéandreNzué. Pour une large opinion, dans cette affaire, le pouvoir ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Lequel pouvoir permet à une certaine catégorie d’activistes et de calculateurs d’arriver au soleil. Ces derniers, oubliant certainement, à l’exemple d’ICARE, que le soleil brûle. A ce qui apparait, ce qui constitue véritablement une gêne pour le pouvoir, c’est l’impression d’un éternel recommencement, dans la mesure où l’on place en situation des gens qui déméritent finalement, et on reprend d’autres pour faire les mêmes bêtises.  L’histoire de notre pays, ces dernières années, est riche de pareilles situations loufoques.On aurait tort, avec ce qui se passe actuellement, de donner à penser qu’on en veut aux Fangs de l’Estuaire. Que nenni !

En effet, on observe bien que ceux qui tombent aujourd’hui en disgrâce, comme des feuilles de bois mortes, sont ceux-là même qui ont revendiqué un  nouvel ordre dans la province, fait de coups tordus contre leurs frères et camarades de même bord politique. Pour arriver à leurs fins, ils ont diabolisé BiyogheMba et bien d’autres à Cocobeach, Nzamalighe, Kango, Cap Estérias, entre autres. Et Brice LaccrucheAlihanga leur a effectivement servi de piédestal. Canailles dans l’âme, ils ont continué à s’encanailler dans l’argent mal acquis. Car, comme l’enseigne l’adage, ‘’le rat reste toujours fidèle à ses habitudes’’.

« A quoi pouvait-on s’attendre avec de telles personnes ? », s’interroge la clameur populaire.  « Le pouvoir qui les a mis en scène savait bien de quoi les intéressés étaient capables, des hommes avides de pouvoir et d’argent », avance un notable du 4e arrondissement de Libreville. Ce n’est donc pas, comme on veut le dire, une affaire réductrice de Mpongwès contre les Fangs, mais bien le sort réservé à ceux qui ont eux-mêmes semés le vent et récoltent aujourd’hui la tempête. Et, personne de sérieux parmi les Fangs de l’Estuaire ne suivra, les yeux fermés, ces outsiders qui ont mal maitrisé la chose politique. En tout cas, pour l’opinion, la vérité toute patente montre que les gens qui sont déchus aujourd’hui ont tous un mauvais rapport avec l’argent qui relève de l’enrichissement illicite, et c’est là leur problème. Le seul regret est qu’ils vont entrainer beaucoup d’affidés dans leur chute. On le voit déjà à l’Hôtel de ville où la cohorte de conseillers et autres consultants a été suspendue par le maire intérimaire. Il se dit que les PDGistes de la Province reprochent au maire de Libreville d’avoir promu à ses côtés des individus qui ont radicalement combattu leur parti en 2016 et en 2018, au nom d’un clientélisme douteux.

Ainsi, l’édile de la capitale et l’autre, son grand ami, sauraient bien les raisons de leur débine. Mais ils ne sont pas seuls, on dit que leur proche est quelque part tapis au siège du parti à Louis ; ce dernier aurait été l’exécuteur de basses besognes politiques. Et AndemeManfoumbi en a fait les frais en étant victime d’un véritable assassinat politique. Le signal de l’hallali semble se poursuivre et les réseaux sociaux bruissent au sujet de ceux qui vont être attendus par les services spéciaux. La volonté des autorités semble donc être de tordre le cou à l’impunité en ce qui concerne les mis en cause. Mais, l’on ne le dira jamais assez, ce qui se passe est loin d’être une affaire mettant au pilori la communauté Fang de l’Estuaire qui a incontestablement de la ressource. D’ailleurs, à Nkembo comme à Ntoum, les populations semblent afficher une indifférence qui en dit long. Et d’évoquer enfin Martin Luter King qui a dit que ‘’l’homme qui abattra le dernier arbre sera aussi le dernier sur terre’’, on est loin de cela. La province de l’Estuaire reste debout débarrassée de l’ivraie.

 

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